L’écologie humaine est en conflit avec l’écologie planétaire.

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Les pays développés ont construit au fil du temps un milieu artificiel qui sert de remparts contre les aléas naturels. Ils pensaient avoir créé un milieu protégé et être à l’abri des grandes catastrophes mais voilà que les épidémies, les cyclones ne connaissent aucune frontière. Les principaux partis politiques de ces pays ont pendant longtemps négligé la question de l’environnement. Les rapports sur les effets désastreux du réchauffement climatique semblent finalement toucher les élites gouvernantes et financières. Le rapport du Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), publié début septembre, est le plus alarmant de tous. Il décrit comment l’augmentation de 2 degrés dans les 10 prochaines années entraînera sécheresse dans les régions les plus pauvres et affectera les récoltes agricoles en Inde -5% de mais et blé et -20% pour la Chine. Inondations, catastrophes naturelles n’épargneront aucun continent. Seules les conséquences économiques semblent émouvoir les dirigeants. Les déplacements massifs de population, les famines, le manque d’eau et les conséquences sur les populations sont quand même plus préoccupantes.

Pendant la campagne présidentielle, les propositions de Nicolas Hulot ont révélé l’importance de la prise de conscience des problèmes liés à l’écologie. La Chancelière Merkel vient de placer l’Etat allemand au cœur de ce débat alors que les propositions de l’actuel gouvernement français prennent corps autour du Grenelle de l’environnement qui doit aboutir fin octobre sur un vrai changement de cap. On saura alors si le discours de rupture relevait ou non d’un jeu de dupes.

Je souhaite que le Parti socialiste prenne aussi l’initiative d’un grand débat sur les problèmes écologiques comme il entend le faire sur la mondialisation, le marché et l’individu. Nous avons besoin de la définition de positions claires sur lesquelles nous réunir au-delà des clivages partisans.


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