Un pays qui traite mal la recherche naufrage son avenir

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En 2002, j’étais responsable pour l’Education, la Culture et l’Audiovisuel au sein du Bureau Fédéral. Nous avons soutenu l’action des chercheurs français et signé la pétition nationale. Notre motion a été incluse dans la position du Parti. Malheureusement peu de choses changent en France quand la société de la connaissance se met en place dans le monde entier. Les moyens financiers et les créations de postes demandés n’ont pas été octroyés et ne sont toujours pas la hauteur des besoins. Le résultat est que de plus en plus de chercheurs français partent à l’étranger et que les médias français crient à la fuite des cerveaux. Ce n’est pas tout à fait vrai puisque beaucoup font le choix d’une expatriation qui fait partie d’un plan de carrière bien défini. L’attrait de travailler dans un environnement international aide à la publication presque obligatoire pour tout chercheur. L’avantage de travailler dans un cadre où les moyens (labos, bibliothèques) sont supérieurs est un autre facteur motivant l’expatriation.

La perte est certes importante pour l’Etat qui a investi dans l’éducation de la personne qui part alors qu’elle est prête à débuter dans la vie active. Force est de constater que les débouchés sont peu nombreux et que, passée son excellente formation universitaire l’Etat se soucie guère d’offrir des stages post doctoraux beaucoup plus nombreux à l’étranger, ou de se préoccuper du retour en France de ses chercheurs auxquels leur expérience internationale leur donne des atouts certains.


Nous devons faciliter le recrutement qui se fait suivant des protocoles contraires à l’égalité des chances. Il est aussi primordial que l’Etat continue à investir dans la recherche fondamentale. La recherche appliquée se développe rapidement. Elle est ciblée et répond à des besoins précis. Elle a pour support la recherche fondamentale qui, elle, demande une aide soutenue sur le long terme. Sans une recherche fondamentale forte nous nous privons de toute recherche à l’avenir.

Je suis ce dossier avec beaucoup d’attention. Je vous encourage à lire l’excellente étude réalisée par Catherine Dib sur le site de la FFE et à rejoindre son forum.


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