Ouagadougou

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J’avais rencontré quelques camarades il y a 3 ans à Ouagadougou mais tous sont partis à l’exception de Daniel Granier que je retrouve dans sa charmante demeure « le Karité bleu ». Daniel me reçoit sur sa terrace et nous parlons des Français au Burkina Faso, de la primaire à la sénatoriale et comment cette élection est perçue par un militant isolé. Nus parlons aussi de la France et son rapport avec l’Afrique. Daniel avait la direction de l’école française de Ouaga. Il a décidé de rester au Faso et d’ouvrir sa maison en chambres d’hôtes. La relation France/Afrique l’intéresse au plus haut point et le discours de Dakar l’inquiète. Je lui parle de conférence à laquelle j’ai eu la chance d’assister et le discours du Président Lula qui m’a particulièrement touché. Je dois malheureusement partir parce que je vais aller voir mes camarades au Mali et dois partir à l’aéroport.

Dans le cadre du colloque sur la démocratie et le développement le Président brésilien Lula a rappelé que le Brésil ne pourrait jamais tourner le dos à l’Afrique puisqu’il est lui-même un pays « noir ». Chaque visite fait partie de ce paiement éternel d’une dette historique, qui ne peut être remboursée que par l’amitié et la solidarité.

Il a rappelé aussi combien la paix est importante. Sans paix pas de développement, sans démocratie pas de développement non plus puisque la démocratie apporte des contrôles contre la corruption et protège la liberté d’expression. La démocratie a aussi permis à un mécanicien tourneur de devenir président d’un grand pays.

Le XIXième siècle a été européen; le XXième siècle américain et il espère que le XXI siècle, qui sera certainement chinois et indien, soit aussi sud-américain et africain. Les gouvernements progressistes gagnent les élections en Amérique du Sud.

Le Président Lula a terminé son discours en faisant le voeu que la consolidation de la démocratie dans les pays africains leur permette de concentrer toutes leurs énergies dans le combat contre la maladie et la guerre et facilite le droit d’étudier, de travailler et de manger tous les jours. Un discours simple, sincère et prononcé avec émotion venant d’un homme issue du peuple et qui est allé droit au coeur.

Groupes de danseurs et chanteurs le long de la route qui saluaient l’arrivée du Président Lula


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