Pour une politique de gauche : l’égalité des chances

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La France a connu plusieurs vagues migratoires. Elle les a encouragées aux moments où son développement en avait besoin. En général, les individus quittent leurs pays en quête d’une vie meilleure. Ils y sont parfois forcés et sont prêts à tout afin de s’en sortir. Ils deviennent alors des proies faciles pour tous ceux qui font du trafic humain. Lorsqu’ils arrivent à se faire une petite place au soleil ils acceptent souvent des conditions de vie déplorables parce qu’elles sont quand même meilleures que celles qu’ils ont connues. Ainsi se sont développés certains ghettos que l’on préfère appeler banlieues mais qui sont tout simplement les quartiers les plus défavorisés de nos grandes villes. En proie à l’échec scolaire et au chômage la nouvelle génération exprime sa révolte par la violence et un repli communautaire. Ils rejettent les conditions de vie qu’ont acceptées leurs parents.

La répression dont nous avons tous été témoins lors des émeutes de janvier 2005 n’est certainement pas la solution. Le modèle d’intégration ne fonctionne pas. On prétend l’ignorer jusqu’au moment où le feu reprend et alors on joue aux surpris! Si au moins on commençait par réinstaurer les subventions promises aux associations de quartiers qui font un travail remarquable auprès des jeunes ; si des moyens étaient mis pour la formation et l’apprentissage ; si une aide était donnée à l’apprentissage du français et d’autres langues qui favoriserait la mobilité des jeunes et leur donnerait une chance égale de réussite.

Michel Rocard disait que « la France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » mais il est indécent d’utiliser le vocabulaire mercantile réservé aux marchandises et d’envisager des quotas. L’environnement va accentuer les flux migratoires et il faudra bien que les pays développés s’y préparent.


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