Le paraître, toujours le paraître

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N’y-a-t-il donc aucune limite à l’ambition de certains pour arriver au pouvoir et de faire n’importe quoi quand ils y sont? Peu importe les moyens, l’essentiel est d’arriver au sommet et de s’y cramponner quand on y est. La Garde des Sceaux ferment des tribunaux quand elle ne se fait pas photographier avec le Président. Elle doit penser à sa prochaine campagne électorale et l’important est sa présence dans les médias, coûte que coûte!

Diplôme de Rachida Dati : le «Canard enchaîné» sort le document.

Le curriculum vitae de la Garde des Sceaux indique pour l’année 1993 «MBA du groupe HEC» avec la mention «ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires». Dati se défend d’avoir fait état d’un diplôme qu’elle n’avait pas pour intégrer l’Ecole nationale de la magistrature.

F.V. LIBERATION.FR : mercredi 31 octobre 2007

«Elève Rachida, au piquet !» L’injonction est du Canard Enchaîné, qui publie aujourd’hui l’extrait du curriculum vitae qui figure au dossier administratif de Rachida Dati. Un CV qui indique, pour l’année 1993, «M.B.A. du groupe H.E.C.» avec la mention «ancienne élève de l’Institut supérieur des affaires». En réalité, comme L’Express l’a révélé, la Garde Sceaux n’a jamais obtenu le diplôme. Rachida Dati l’a d’ailleurs confirmé, tout en soulignant qu’elle n’a jamais prétendu l’avoir… Le «Canard» écrit que «le document (…) a provoqué un véritable branle-bas de combat (…) au ministère de la Justice», provoquant le coup de fil du porte-parole du ministère. Il a expliqué au journal que «la formule “ancien élève de l’Institut supérieur des affaires” signifiait clairement qu’elle n’avait pas obtenu le diplôme final». Le Canard Enchaîné se demande alors pourquoi mentionner «M.B.A du groupe H.E.C.», soulignant «l’ambiguïté» cultivée par la ministre.

Une ministre qui s’est elle-même fendue d’un coup de fil au «Canard» pour lui reprocher de s’intéresser à son parcours en raison de ses origines. Et le journal de répondre «refrain connu. Seule solution, ne parler de la ministre qu’en termes élogieux et pratiquer la discrimination ministérielle positive.»

La question de ce «faux diplôme» n’est pas anodine. Il aurait facilité l’entrée en 1996 de Rachida Dati à l’Ecole nationale de la magistrature, qu’elle a intégrée par la voie parallèle ouverte aux personnes ayant déjà connu une expérience professionnelle.

Rachida Dati, qui nie les accusations, compte bien donner sa vérité dans le livre Je vous fais juge, qu’elle doit publier prochainement. «Je corrige quelques rumeurs ou des choses qui sont fausses. Je corrige des incorrections. Quand on parle de faux diplômes, il faut une matérialité», s’est elle défendue mardi sur Europe 1. C’était avant la publication de son CV.

© Libération


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