Ce débat sur le MES est un faux débat

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La vraie question, c’est celle de la gouvernance économique et budgétaire de l’Union européenne. L’Europe a un réel besoin de solidarité qui arrive un peu tard. Le MES est un mécanisme conçu pour succéder au Fonds européen de Stabilité financière, mesure d’urgence que les socialistes ont approuvé.

 

Mais c’est un mécanisme insuffisant : pour qu’il soit efficace, il faut aussi ajouter au traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 un volet ‘croissance et emploi’ qu’il ne contient pas en l’état.

 

J’aurai donc pu voter pour le MES mais je soutiens l’abstention car François Hollande souhaite justement renégocier ce traité. Et s’abstenir aujourd’hui sur le MES, c’est permettre cette renégociation du traité demain.

 

 

Je reste une européenne convaincue. Si nous voulons une Union européenne forte, il faut savoir être solidaires.

 

La réaction des principaux pays de la zone euro a mis en évidence leur profonde réticence à soutenir les finances publiques des pays vulnérables. Elle a détruit la croyance en une garantie mutuelle implicite des dettes publiques au sein de la zone euro. Les divergences entre les membres de l’UE sont aussi devenues plus manifestes.

 

 

C’est dommage.

 

Il faut faire de cette crise une opportunité. Nous pouvons renforcer le contrôle démocratique de la gouvernance économique et budgétaire de l’UE en exigeant que les Parlements nationaux et le Parlement européen soient associés aux décisions prises.

 

Pour cela, il faut que les parlementaires soient à l’initiative.

 

Simon Sutour, Président socialiste de la Commission des affaires européennes du Sénat a présenté une proposition de résolution pour que « l’élaboration d’un gouvernement économique européen ne se réduise pas à une stricte union pour une discipline budgétaire mais mène bien à une politique économique et monétaire favorable à la croissance, soutenue par une harmonisation fiscale et sociale».

 

 


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