La Défense, pas un thème de gauche ?

Partager cet article

  

« Candidat à la Présidence de la République, je connais toute l’exigence qui est celle de la fonction de chef des armées. Et je veux vous livrer la conception que j’ai de cette responsabilité ».

Lire la suite

 

François Hollande a tenu ce dimanche une réunion publique sur le thème de la Défense nationale.

Thème essentiel… mais rarement choisi comme thème de campagne car il est loisible de croire que la Droite a le monopole sur le sujet.

 

Je suis ainsi d’autant plus heureuse, en tant que sénatrice socialiste qui plus est secrétaire de la Commission sénatoriale des affaires étrangères, de la Défense et des forces armées et administratrice de l’IHEDN d’avoir pu être présente.

 

Comme il l’a souligné, une politique de défense doit être d’abord portée par une vision du monde et ne se conçoit qu’au service de la paix.

Si nous souhaitons redonner à la France  sa place et son rang dans le monde, il est indispensable, de faire résonner notre voix, celle qui promeut des valeurs, celle qui sert la paix.

 

La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle incarne les idéaux de justice, de solidarité et d’universalisme qui l’animent depuis la Révolution.

C’est cette voix singulière que François Hollande veut restaurer et faire vivre tant au plan universel (ONU, OTAN) que dans les rapports bilatéraux que nous entretenons avec nos alliés.

J’ai trouvé son discours très riche.  

 

François Hollande a soulevé les bonnes questions lorsqu’il a insisté sur les conditions d’exercice des militaires, toutes armes confondues, sur la dignité qui est la leur, sur le rôle dévolu aux personnels civils

et sur le respect des droits de leurs familles. L’aspect humain est central pour lui. Il y avait du Protagoras dans son discours (« L’homme est la mesure de toute chose »).

 

Il a pris des engagements clairs : fixer un cap pour notre stratégie de défense en donnant une nouvelle dimension à l’Europe de la Défense ; évaluer la décision de revenir dans le dans le commandement militaire intégré de l’OTAN, dont la France, plusieurs années après, n’a retiré aucun bénéfice probant ; consolider notre dissuasion nucléaire qui est indissociable de notre sécurité et de notre statut international et, enfin, construire une politique industrielle de défense.

 

Il s’est aussi prononcé pour un niveau crédible de l’effort budgétaire de défense pour notre Nation.

 

Si les engagements pris ont un coût, ils ne sauraient cependant aboutir à une augmentation des dépenses dans un contexte où toutes les administrations devront continuer à supporter des efforts de rigueur budgétaire. La rationalisation des programmes, leur mutualisation permettront de dégager les économies sans que l’armée doive en souffrir dans ses personnels ou ses matériels. Elle n’est pas et ne peut pas être une variable d’ajustement au bénéfice d’autres ministères.

 

Ce discours a montré, une fois de plus, sa stature d’homme d’Etat.

 

 

 

 
 
 
 
 

 


Partager cet article