Journée mondiale contre la violence faite aux femmes (25 novembre 2012)

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Le 17 décembre 1999, par sa résolution 54/134, l’Assemblée générale des Nations unies a proclamé le 25 novembre « Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », et a invité les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales à organiser ce jour-là des activités conçues pour sensibiliser l’opinion au problème.

 

Un problème politique et social. Ce sujet a fait l’objet de plusieurs études qui montrent à quel point les violences sexistes et sexuelles s’imbriquent dans un ensemble social, culturel et politique d’inégalités femmes – hommes. Les violences faites aux femmes ont des conséquences économiques et sociales importantes. Les faire reculer, c’est à la fois agir pour les droits des femmes et faire avancer le progrès social pour toutes et tous.

 

 

L’ENGAGEMENT DU GOUVERNEMENT DE JEAN-MARC AYRAULT

 

Les violences faites aux femmes restent d’une ampleur intolérable. Cette réalité vient heurter l’idée que la bataille pour l’égalité femmes – hommes serait en passe d’être gagnée. Ces violences montrent que le travail reste important pour garantir qu’être femme au 21ème siècle en France donne les mêmes droits et les mêmes possibilités d’émancipation qu’être homme.

 

L’objectif du gouvernement est d’agir à tous les échelons de la chaîne des violences. En amont, par la prévention : il s’agira de mener chaque année des campagnes d’information et de sensibilisation en direction du grand public et de mettre en place une véritable éducation à l’égalité à l’école. Dès le commencement des violences par la détection et la prise en charge. Cela passe notamment par la formation des professionnels. Nous voulons surtout organiser les réponses pour que dès qu’une femme pousse la porte d’un commissariat ou d’une association, elle puisse trouver des réponses : l’aide aux victimes doit être renforcée, une activation plus immédiate et plus directe d’une expertise médicale doit être recherchée le plus rapidement possible. Nous veillerons également à ce que la réponse pénale soit adéquate et proportionnée.

 

La lutte contre les violences faites aux femmes sera l’un des grands chantiers du quinquennat. La France ne pourra entrer dans la modernité, réussir le pari du redressement que s’est fixé le gouvernement si la société n’avance pas de manière significative dans cette bataille.


 

LES CHIFFRES DES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

 

Selon les études les plus récentes de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et de l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, une femme sur trois (30%) s’est déclarée victime de violence (au sens large) sur une période de deux ans. Dans la grande majorité des cas, ces violences sont commises par des personnes connues de la victime. Cette proximité a pour corollaire la répétition des violences et une faible propension des femmes qui les endurent à porter plainte (une fois sur 10).

 

 

 

En deux ans, plus de 400 000 femmes ont été victimes de violence conjugale, qu’il s’agisse de violence physique ou sexuelle. La violence conjugale se rencontre dans toutes les classes sociales mais touche plus durement encore les femmes les plus fragiles, jeunes ou en situation de précarité économique. Ces violences sont aussi l’une des conséquences d’une société où perdurent les comportements sexistes au quotidien. Au-delà des graves violences physiques et sexuelles subies par les femmes, l’étude de l’INSEE révèle en effet l’ampleur des manifestations multiples du sexisme.

 

Plus d’une femme sur sept a été insultée au cours des deux dernières années. Dans plus de la moitié des cas, les injures utilisées sont à caractères sexistes. Les femmes ayant au moins un diplôme universitaire sont presque deux fois plus souvent victime d’injures que les femmes sans diplôme. Plus d’une femme sur vingt a subi des gestes déplacés, par exemple des baisers ou des caresses imposés. Dans la majorité des cas, la victime connait l’agresseur et les gestes déplacés se produisent dans un quart des cas sur son lieu de travail ou d’étude. Plus d’une femme sur vingt a été menacée, la menace étant dans la moitié des cas utilisée comme une arme pour contraindre la femme à effectuer quelque chose.

 

UNE CAMPAGNE CONTRE LE HARCELEMENT SEXUEL

 

A partir du 12 novembre 2012, le Ministère de la Justice et le Ministère des Droits des Femmes lancent une campagne de communication visant à informer le grand public sur la nouvelle loi votée cet été contre le harcèlement sexuel. Cette campagne sera déclinée dans la presse papier et sur un site internet (Stop-harcelement-sexuel.gouv.fr)

 

 


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