La France en Chine: innovation en perspective

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«  La France doit être conquérante » a déclaré Jean-Marc Ayrault en conclusion du 19ème colloque du Comité France Chine, qui avait pour thème cette année « L’innovation ». Une ambition traduite en actes puisque le Premier ministre a annoncé devant un parterre de 400 personnalités l’accord des autorités chinoises en vue de la création d’une coentreprise entre Renault et le groupe Dongfeng Motor. Ce partenariat permettra la construction d’un site de production représentant un investissement de 1,4 milliard d’euros. L’usine pourrait fabriquer 150 000 voitures par an dès 2014.

La Chine est devenue stratégique pour les constructeurs internationaux. L’an dernier, plus de 19 millions de véhicules neufs ont été immatriculés dans le pays. Dans ce secteur comme dans tous les autres, la France doit prendre sa pleine part au dynamisme de l’économie chinoise. La délégation a d’ailleurs pu assister au lancement d’une action commerciale du groupe PSA au cœur de Pékin, avant de  visiter un supermarché Carrefour et mesurer combien les consommateurs chinois apprécient nos produits, mais aussi combien ils sont en quête de qualité et de traçabilité. Une double exigence à laquelle la France a les moyens de répondre.

Vint ensuite un temps plus culturel, débuté par la visite de la Cité interdite – appelée Palais impérial des Ming et des Qing – qui fut érigée au XVème siècle. La Cité interdite héberge un musée où la France occupe une place de choix : sur les huit dernières expositions étrangères organisées ces dernières années, trois étaient françaises. Nous avons ensuite visité le Temple de Confucius et le Collège impérial, construits au XIVème siècle. D’origine modeste, Confucius s’engagea jeune en politique, gravit les échelons et devint ministre de la Justice. Il consacra le reste de sa vie à enseigner ses célèbres préceptes, qui tracent un chemin de vérité, de bonté et de générosité.

Voulue par Jean-Marc Ayrault, cette séquence culturelle a particulièrement marqué les esprits. Elle a démontré combien la France entendait fonder sa relation à la Chine sur la connaissance et la compréhension mutuelles : car tel est le gage d’un partenariat pérenne, confiant et équilibré.

La journée s’est conclue par une réception de la communauté française à l’Ambassade de France. Devant une salle pleine et attentive, le Premier ministre a rappelé le sens et souligné la cohérence de l’action gouvernementale en faveur du redressement du pays. Parce que leur présence en Chine est un atout pour la France, ce que n’a pas manqué de relever le Premier Ministre, les expatriés peuvent apporter beaucoup à cet effort de refondation. Pour mémoire, 31 000 Français sont établis en Chine, soit une augmentation de 327 % entre 2001 et 2012. La communauté française est la 11ème en importance. Le Premier ministre a par ailleurs évoqué le projet de nouveau Lycée français à Pékin, dont il a dévoilé le nom en avant-première : le Lycée Charles de Gaulle. Souhaitant accélérer sa réalisation, Jean-Marc Ayrault devait aborder le sujet avec son homologue LI Keqiang.

Au terme de l’allocution du Premier ministre, j’ai pu échanger, comme je le fais toujours avec bonheur, avec nombre de nos compatriotes. Ces moments sont précieux pour mettre en perspective l’action de mon ministère, mais aussi et surtout pour recueillir les propositions, remarques et suggestions des Français de l’étranger. C’est mon quatrième séjour en Chine : je suis chaque fois impressionnée par les changements à l’œuvre, ainsi que par l’attachement à la France dont témoignent nos interlocuteurs, Français comme Chinois.

 


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