Le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé annonce que près de 5200 victimes ont succombé au virus d’Ebola sur les 14 100 recensées à ce jour en Afrique de l’ouest. Après le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, le Mali suscite à présent des inquiétudes notamment après la mise en quarantaine d’une trentaine de personnels de santé et d’une quinzaine de soldats de la mission de maintien de la paix de la MINUSMA. L’effort contre la propagation du virus est international et la France a pris sa part de responsabilités, notamment en Guinée.
Le Parti socialiste salue l’envoi par la France début novembre de réservistes sanitaires qui ont pour tâche de préparer un hôpital de campagne en Guinée forestière avec la Croix-Rouge française. Toujours à la demande du président de la République, d’autres centres de traitement, ainsi que deux centres de formation et un autre dédié aux soignants vont être créés. Au total, ce sont 35 millions d’euros alloués directement par la France qui sont mis au service de la lutte et la prévention contre la propagation du virus dans sept pays d’Afrique de l’ouest. La même somme est également allouée par la France à travers les programmes menés par la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, la Commission européenne et les institutions internationales. Par ailleurs, au même titre que d’autres laboratoires européens se répartissant les zones virales de responsabilité, un médicament antiviral va être testé en Guinée sous l’autorité de l’INSERM.
Le Parti socialiste salue cet engagement de la France présentes à tous les niveaux et leviers d’influence, et il tient à rendre hommage en particulier au courage des personnels de la Croix-Rouge française et de l’ONG Médecins sans frontières. Il soutient l’appel des professionnels de santé d’Afrique de l’Ouest et de l’ONG OXFAM pour que le G20 qui se tient ces jours-ci en Australie adoptent plus de mesures de soutien aux pays affectés. La création d’un fonds d’urgence souhaitée par la Banque mondiale et le rabaissement d’une partie de la dette de ces pays, tels que proposé par les Etats-Unis, doivent faire partie de ces mesures à la hauteur d’une tragédie humaine aux conséquences potentielles sans précédent.
Jean-Marc Germain, secrétaire national à l’International et à la Francophonie
Hélène Conway-Mouret, secrétaire nationale adjointe chargée du Rayonnement et de l’Influence de la France dans le Monde