Mon déplacement au Bénin

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J’ai effectué, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, une mission avec une petite délégation du groupe d’amitié France-Afrique de l’ouest au Bénin du 7 au 9 septembre. Programme très chargé de rencontres à la fois avec les autorités locales – dont le ministre de l’environnement et la ministre de la décentralisation –  des parlementaires béninois, le maire de Porto Novo et le Premier ministre ; et puis nos compatriotes que j’ai retrouvés dans tous les domaines où je les sais présents de visites en visites : la culture avec l’institut français, l’éducation avec le lycée Montaigne, le monde des affaires avec la société Bouygues au port de Cotonou et des chefs d’entreprises dans des secteurs variés de l’agro-alimentaire, de la banque, des transports, du bâtiment. Nous avons pu noter combien l’AFD accompagnait de nombreux projets et travaillait dans un esprit de partenariat avec chacun des acteurs économiques. Nous avons aussi pu apprécier l’engagement de nos représentants des forces armées françaises auprès des autorités béninoises afin de maintenir la sécurité du pays. Enfin j’ai été heureuse, après les avoir croisés il y a quelques semaines lors du déplacement du Président de la République, de retrouver nos élus consulaires et en particulier Françoise Varin ainsi que nos amis de Français du Monde qui font un travail remarquable pour la communauté française. J’ai été frappée par l’innovation dont font preuve nos jeunes compatriotes qui ont choisi le Bénin comme terre d’accueil et ont envie de pleinement participer à son développement. La même créativité à la fondation Zinsou et l’étonnante exposition de Romuald Hazoumè  qui n’a pas peur de bousculer les politiques.

 

Il est vrai que les opportunités sont nombreuses ainsi que les atouts de ce pays. Sa position, et notamment son port, lui permet d’être le point d’entrée pour toute la sous-région; son climat et la durabilité de ses ressources naturelles pourraient lui permettre de la nourrir; sa stabilité lui permet d’attirer des investisseurs notamment dans le secteur des énergies renouvelables pour aller vers une autonomie énergétique essentielle à laquelle aspirent tous les pays de la planète. En même temps, les défis à relever sont nombreux notamment la lutte contre la corruption, la nécessaire transparence dans la gouvernance et surtout l’économie informelle qui représente plus de 80% du PIB. Le renforcement des partis politiques et des règles qui régissent leur financement favoriserait la constitution d’une majorité plus forte au parlement. Enfin l’éducation et la formation des jeunes qui débouchent sur un emploi doit être, comme en France, une priorité.

 

 Il est certes impossible de tout voir et comprendre en trois jours. Une frustration constante que seule la richesse des échanges permet de pallier. Cependant les très nombreuses rencontres et déplacements pour aller au contact de tous  nous ont permis d’entrevoir les forces et les faiblesses de ce beau pays; d’apprécier le rôle d’accompagnement et de soutien que nous pouvons lui apporter et des leçons que nous pouvons en recevoir.

  


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