Ouverture du site internet sur le référendum pour l’unité de la gauche et des écologistes

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En vue des élections régionales des 6 et 13 décembre 2015, le site internet sur le référendum pour l’unité de la gauche et des écologistes vient d’ouvrir :

http://www.referendum-unite.com

Vous pourrez y retrouver les visuels et le matériel de campagne.

 

 

Jean-Christophe Cambadélis a lancé mardi la campagne du référendum du PS mi-octobre pour l’unité de la gauche et des écologistes aux régionales, une initiative qui suscite pour l’instant réserves et doutes chez nombre de socialistes.

Le premier secrétaire du PS a présenté devant la presse la question qui sera posée aux votants: « face à la droite et l’extrême droite, souhaitez-vous l’unité de la gauche et des écologistes aux élections régionales? ».

Les opérations du référendum, du 16 au 18 octobre, se dérouleront de la façon suivante: ouverture du vote en ligne le vendredi 16 octobre, jusqu’au dimanche 18 octobre à 20H00. Les votes physiques auront lieu du 16 jusqu’au 18 à 18H00.

Un point de presse sera organisé dès le dimanche soir pour annoncer les résultats, qui seront validés dans les jours suivants par la Haute autorité du PS.

Un tract à un million d’exemplaires, une affiche à cent mille exemplaires, 5.000 urnes et un minimum de deux mille « points de vote », un site internet dédié à ce scrutin (http://www.referendum-unite.com), la direction du PS entend mettre les moyens pour s’assurer du bon fonctionnement de l’opération.

Jean-Christophe Cambadélis se sentirait « satisfait » à partir de 300.000 votants. « C’est ce qui est possible de mobiliser sur un week-end », a-t-il estimé notamment.

« Ce référendum vise à mobiliser l’électorat de gauche, les militants de gauche, contre les positions de division » de la part des appareils politiques » a-t-il insisté.

– ‘Pas de raison de boycotter’ –

Jean-Christophe Cambadélis est convaincu que l’électorat de gauche est davantage acquis à la nécessité de l’union en vue des régionales de décembre, face à la droite et l’extrême-droite, que les appareils politiques.

Il est vrai que, tant du côté des écologistes que du Front de gauche, l’initiative de Jean-Christophe Cambadélis n’a suscité pour le moment que haussements d’épaules dans le meilleur des cas, voire sarcasmes.

Le référendum relève de la « comedia dell’arte », a ironisé encore mardi le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne, conseillant au PS de faire « le ménage » dans sa politique et en ciblant Emmanuel Macron.

« Il faut commencer par rassembler son camp », a grincé la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, fustigeant les « provocations permanentes » du ministre de l’Economie.

« On est dubitatifs mais il n’y a pas de raison de boycotter », a ajouté la sénatrice à l’AFP, qui ne cache guère son manque d’enthousiasme devant ce référendum.

« Au sein de la majorité (du PS autour de Jean-Christophe Cambadélis), il semble qu’il y ait des doutes. Ca tamponne avec leur campagne » pour les régionales, a-t-elle assuré.

Le député PS Laurent Baumel estime qu' »une partie des causes de la division réside dans la politique gouvernementale » actuelle.

La préparation du Budget 2016 et les récentes déclarations d’Emmanuel Macron lui paraissent avec ses amis de l’aile gauche du PS tout aussi importantes. Le député ne décolère pas au passage contre le ministre de l’Economie, « qui en a rajouté une couche pas négligeable dans les provocations en faisant de l’anti-parlementarisme ».

Jean-Christophe Cambadélis balaie ces réserves. Personne chez les « minoritaires », comme il désigne l’aile gauche du PS, « ne s’est prononcé contre le référendum » lors de la réunion lundi du Bureau national du PS, fait-il valoir.

« La majorité (du PS), a-t-il ajouté, estime (…) qu’il ne s’agit pas d’une élection nationale mais d’une élection régionale. Dans une élection régionale, il n’y a pas la dimension nationale. Nous allons gouverner les régions ensemble ».

« Le oui (à l’union) est ultra-majoritaire » dans l’électorat de gauche, insiste le premier secrétaire en évoquant les sondages. « Il faut lui donner une matérialisation physique. Si nous arrivons à réussir ce référendum, cela pèsera et cela pèse déjà ».


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