Mon déplacement au Sénégal

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Après plus de trois siècles de relations denses, la France et le Sénégal sont restés proches depuis l’indépendance. Une histoire partagée, un courant d’échanges humains et matériels constant dans les deux sens ont conforté cette proximité. J’avais été frappée, en  2012, lors de mon dernier déplacement dans la délégation du président de la République, par l’intensité du partenariat entre les deux pays, réaffirmé dans le discours de François Hollande. La France assume sa place grâce notamment aux projets soutenus par l’aide publique au développement, sa présence économique et sa chambre de commerce ainsi que ses conseillers du commerce extérieur, sa présence culturelle et ses instituts et Alliances françaises, sans oublier sa présence éducative dans ses écoles et son Lycée Mermoz.

Les progrès en matière de démocratie sont indéniables. L’élection de 2012 l’a confirmé. Cependant l’attente de la jeunesse, en particulier, est grande. Plus de 100 000 nouveaux entrants dans le système éducatif par an place le système sous pression. La crise sanitaire qui a touché l’Afrique de l’Ouest l’année dernière à laquelle se sont ajoutées des inquiétudes sécuritaires, non justifiées, ont fait chuté le tourisme de près de deux tiers de la fréquentation. Les autorités locales traitent toutes les questions de sécurité avec sérieux et la coopération avec la France est totale pour prévenir toute dérive éventuelle. Le protocole de sécurité au Consulat est en place.

J’ai retrouvé Christian Akindes, Hassan Bahsoun et Sandrine Lemare-Boly dans le cadre d’une réunion publique sur le thème du retour après avoir rencontré tous les chefs de service autour de notre Ambassadeur Jean Félix-Paganon, les Conseillers Consulaires Hassan Bahsoun, Jean-Charles Pretet, Balkis Kaouk, Laurent Mairesse et Gérard Sénac ainsi que les présidents d’associations FDM-ADFE et de l’UFE autour du Consul général de France Olivier Serot Almeras Latour.

L’activité du service social qui regroupe les affaires sociales, les bourses scolaires et universitaires et les anciens combattants est particulièrement sollicité, l’état civil et des visas le sont aussi. Cependant la solidarité entre les personnes est touchante. Ce pays est attachant, suffisamment pour que l’on ait envie d’y revenir souvent ou d’y rester. J’ai salué le travail des Conseillers Consulaires, très intégrés localement, qui complète parfaitement notre présence dans un grand nombre de domaines.

Au lycée Mermoz, après l’accueil des délégués de classes terminales, j’ai reçu les représentants des enseignants puis des parents d’élèves pour entendre leurs préoccupations et répondre à de nombreuses questions sur la réforme de l’aide à la scolarité.

J’ai enfin souhaité rencontrer la consule honoraire de Saint Louis madame Muriel Bancal et le directeur de l’institut français pour évaluer l’impact de la fermeture du consulat. L’institut français est très actif et offre une belle programmation culturelle. La consule honoraire est très attentive et suis de près quelques cas difficiles. Les tournées consulaires semblent répondre aux besoins de renouvellement des papiers d’identité. J’ai beaucoup aimé l’engagement de son époux Jean Jacques, ce Français africain, qui a créé, entre autre, la fondation pour la cantine du sourire. Il offre un petit déjeuner complet aux enfants à leur arrivée à l’école. Le nombre de décrochages a ainsi été réduit de 30%. Nous pouvons nous inspirer de la fraternité et la solidarité qui règnent dans ce pays. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.


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