Le travail de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité entre les hommes et les femmes a donné lieu à un débat en séance mercredi 4 mai dernier au moment je prenais l’avion pour un déplacement à l’étranger. Je n’ai donc pu y prendre part, au nom du groupe socialiste, comme je l’avais souhaité, mais je tiens ici à remercier ma collègue Maryvonne Blondin qui a évoqué la situation difficile dans laquelle se trouvent les femmes migrantes,  dont le sort me préoccupe particulièrement.

Si la traite des êtres humains et le trafic illicite des migrants sont deux phénomènes juridiquement distincts, on ne peut toutefois pas ignorer la porosité existant entre ces deux notions : les passeurs deviennent souvent des trafiquants pour augmenter leurs revenus. Les migrants, victimes de violences dans leur pays d’origine, sont autant de proies faciles pour les réseaux mafieux qui ajoutent le trafic des êtres humains à celui des armes et de drogue. 

Les femmes réfugiées affrontent ainsi des risques spécifiques de violence et d’exploitation dans leur exil mais aussi dans le pays d’accueil. La France ne fait hélas pas exception.

Je souhaite saluer ici le travail effectué par les ONG dans les camps de réfugiés. France Terre d’Asile a mis en place à Calais une structure dédiée à la lutte contre la traite des êtres humains où la situation des femmes est particulièrement difficile. L’ONG « Gynécologie sans frontières » rapporte en outre des grossesses non désirées, des viols et des agressions sexuelles.

Nous avons célébré hier, 10 mai, l’abolition de l’esclavage. Ceci ne doit pas nous faire occulter les différentes formes que prend l’esclavage moderne y compris dans notre propre pays.

Vous pouvez prendre connaissance du compte rendu intégral du débat en cliquant ici et consulter le rapport de la délégation aux droits des femmes qui formule une vingtaine de recommandations visant à renforcer notre politique publique de lutte contre la traite.