Déplacement au Monténégro (20 octobre 2017)

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Pour cette première visite à Podgorica notre ambassadrice a tenu à ce que je puisse rencontrer de nombreux interlocuteurs et renforcer ainsi notre relation bilatérale. Les Français sont peu nombreux dans ce pays où Russes et Yougoslaves ne sont plus ; y reste le souvenir d’une Europe impériale morte en 1916, fragment de notre mémoire commune européenne dont notre ambassade dans l’ancienne capitale de Cetinje atteste, un brin désuète. Et pourtant tous m’ont parlé de la volonté du Monténégro de rejoindre l’Union européenne, de se rattacher ainsi définitivement à l’Occident et d’ouvrir ainsi un nouveau chapitre de leur histoire, après leur adhésion à l’OTAN en juin dernier ; d’un Monténégro renouant avec son passé et son histoire européenne.


J’ai rencontré M. Genci Nimanbegu, Vice-président du parlement et Président du groupe d’amitié Monténégro-France. Nous avons évoqué les relations entre nos pays et le soutien nécessaire à la francophonie qui peut les renforcer.

 

Avec M Ivan Brajovic, président du Parlement, nous avons échangé sur les élections législatives passées et le refus de l’opposition de siéger.

 



 

Ensuite avec M Zoran Pazin, Vice-premier ministre et ministre de la justice nous avons parlé du soutien que la France apporte à son travail sur le code civil et les possibles échanges universitaires à venir, ce code civil expression d’un droit romain dont la France peut aussi faire un élément d’influence au travers de la Fondation pour le droit continental.

 




Enfin M Srdan Darmanovic, ministre des Affaires étrangères, m’a longuement exposé la situation des Balkans, les relations avec la Russie et la volonté de son pays à avancer sur les 28 chapitres ouverts sur 35 dans le processus d’adhésion. Je poursuivrai avec plaisir et intérêt ces échanges lors de son prochain déplacement à Paris.

 



Notre institut français est bien situé au centre-ville et ses 650 élèves montrent son dynamisme. Animé par le COCAC et deux assistantes, il assume seul l’enseignement du français en l’absence d’une école française. C’est un des projets portés par notre ambassadrice. Podgorica est en effet la seule capitale des Balkans occidentaux qui n’a pas d’école française. Elle contribuerait ce faisant à augmenter l’attractivité du Monténégro pour les francophones, l’implantation d’entreprises françaises, dans ce pays à la croissance dynamique en particulier dans le secteur touristique (50 000 touristes français en 2016).

 

J’ai également eu l’occasion d’aborder les questions d’éducation avec Milica Scepanovic, présidente de l’association des professeurs de français et Morgane Reclus, lectrice à l’Institut français et l’université. Milica Perisic m’a présenté les actions de la fondation « Petrovic-Njegos ». J’ai abordé les questions internationales avec Tanya Raspopovic, directrice des affaires juridiques et internationales et Ivan Ivanisevic, directeur des affaires multilatérales au ministère des Affaires étrangères et ai eu le plaisir d’échanger avec l’ancienne ministre de la défense Milica Pejanovic-Djurisic. Louis Dewelle, seul VIE au Monténégro, m’a parlé du projet d’Ingerop, compagnie française qui supervise la construction d’une autoroute.



Enfin j’ai beaucoup apprécié la pertinence et qualité des questions des étudiants de Sciences Politiques, en phase avec l’actualité et très bien informées. Sans refaire le monde, nous avons tenté de le comprendre et l’analyser ensemble.


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