Mon déplacement à Tanger

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De Jacques Kerouac à Truman Capote en passant par Paul Morand, je n’avais que l’embarras du choix pour piocher, au gré de ma bibliothèque, un portrait de la ville de Tanger avant que de m’y rendre. Tanger ! Pour qui aime les voyages, l’histoire et la beauté de l’Afrique du Nord, Tanger est en effet un mythe au même titre que Tombouctou. Que ne projette ton pas comme fantasme à l’évocation de cette cité qui regarde le Nord et se retrouve être un mélange de deux mondes. Qui ne se souvient du cap Spartel découvert dans les ouvrages de géographie de son enfance !

Par tropisme et parce que ses « mémoires d’un nomade » me sont devenues familières par tempérament et par nécessité, j’ai finalement repris la description qu’en fait Paul Bowles, devenu amoureux de cette « ville de rêve dans son sens littéral, car sa topographie est riche de scènes typiquement oniriques ». C’est dans ce cadre que j’ai retrouvé les conseillers consulaires Myriem Bennani et Abel Aunière qui m’ont fait découvrir la ville et m’ont accompagnée lors de mes rencontres. Tout d’abord avec le consul adjoint, Arnaud Le Masson, pour échanger sur notre communauté française dans cette ville au dynamisme économique évident. Puis avec Eric Porée, proviseur du lycée Détroit, pour une visite trop rapide dans ce grand établissement qui ne cesse de grandir.

J’ai également participé à l’Assemblée générale de FdM/ADFE avec nos amis de Casablanca, de Rabat et de Marrakech avant la tenue d’une réunion publique qui nous a permis de traiter de la question brulante de l’enseignement français, notamment de l’avenir de l’AEFE, ainsi que des sujets de protection sociale, de fiscalité, de successions internationales et de  contrats de travail pour les étrangers. Autant de sujets que Silas Cursitor aurait volontiers partagé dans sa fuite méditerranéenne. Au-delà des problématiques présentées, la recherche de solutions et les propositions ont fusé. Nos conseillères consulaires Khadija   Belcaïd, Marion Berthoud, Isabelle Frej, Bérangère El Anbassi, et le conseiller Guy Boulet ont activement participé au débat et démontré une maitrise remarquable des dossiers.

J’ai rencontré longuement le représentant de la FAPEE Monsieur Younes El Himdy, venu spécialement de Rabat. Il m’a exprimé l’inquiétude des parents face à la baisse de la dotation de l’AEFE, les suppressions de postes qui en découleront et la prise en charge des salaires des recrutés locaux par des familles qui font de gros efforts financiers depuis des années.

J’ai retrouvé nos élus mais également les amis Augustin, Pierre, Morgane et Catherine pour deux réunions. Le travail en réseau permet en effet aux élus, comme aux membres de FdM/ADFE, de partager l’expertise développée individuellement sur tous les sujets qui intéressent les Français résidant au Maroc et répondre ainsi aux demandes et besoins exprimés localement avec plus de pertinence et d’expérience.

Enfin, j’ai abordé la question de la sécurité avec notre attaché de sécurité, Monsieur Christian Laucher, et le capitaine Jobert. Qui ne comprendrait pas l’importance du sujet lorsque l’on sait que plusieurs milliers de migrants traversent ce pays annuellement ?


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