Diplomatie parlementaire : visite d’une délégation sénatoriale israélienne de la Knesset

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La commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat a reçu une délégation du groupe d’amitié parlementaire Israël-France en début de semaine. La délégation, emmenée par le député du parti Koulanou Elle Elalouf, président du groupe d’amitié, rassemblait des représentants des principales tendances politiques israéliennes, des partis Koulanou (centre droit), Yesh Atid (centre, laïc), du Camp Sioniste et du LikoudLa pluralité de cette délégation est à l’image du débat démocratique en Israël, les tendances politiques représentées ayant exprimé des points de vue contrastés sur la situation au Moyen-Orient, et les relations régionales qu’Israël entretient avec ses voisins.

 

La situation des territoires de l’Autorité palestinienne a fait l’objet d’un débat entre les parlementaires israéliens quant à la solution à un ou deux Etats. Ils sont cependant tous d’accord sur la nécessité pour Israël de militer pour la paix. Comme le soulignait Yuval Rahamin, président du Forum des ONG Israeli Peace lors d’un colloque à la Fondation Jean Jaurès le 30 janvier, la solution à deux Etats n’est plus débattue : pour Israël, les questions de l’identité et de la sécurité sont au cœur du débat public et conditionnent sa politique régionale. D’autre part, l’équilibre régional a également été évoqué, en particulier la crainte d’une politique expansionniste de l’Iran, l’aide apportée au Liban et aux milices chiites qui combattent en Syrie aux côtés du régime ainsi que la rivalité de l’Iran avec l’Arabie saoudite


La délégation du Sénat a quant à elle réaffirmé la position de la France en faveur d’une solution à deux Etats et du respect du droit international, condamnant la décision unilatérale des Etats-Unis de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Ces rencontres parlementaires sont très importantes pour échanger nos points de vue, c’est là tout le rôle des groupes d’amitié. Je me suis toujours investie dans la diplomatie parlementaire au cours de mes mandats car nous avons besoin de ce dialogue franc et de ces débats loin des discours officiels avec les différentes parties en présence.


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