Protégeons nos acquis sociaux face à la mondialisation

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Il suffit de quitter son pays pour commencer à en percevoir tous les avantages. Il faut y revenir pour en voir les défauts. La perfection n’existe pas mais les Français sont exigeants. Alors, ils se battent pour avoir plus et se révoltent pour conserver les acquis de combats menés par les générations précédentes.

Leurs sacrifices nous offrent aujourd’hui un pays où la solidarité permet aux plus démunis de s’en sortir, aux services publics de ne pas laisser un malade à la porte de l’hôpital ni un enfant à celle de l’école publique.

La mondialisation, portée par la culture individualiste anglo-saxonne, bouscule notre modèle de société centré sur la protection de la personne, et le ringardise.

Quand tout est rapporté à la course au profit, pour devenir toujours plus fort et avaler les plus petits, quand tous les objectifs sont adossés à la conformité à des pourcentages de croissance, de dépenses, de PIB, quand la macroéconomie domine, nous nous éloignons définitivement des préoccupations des individus qui ne se reconnaissent plus dans le monde que nous leur proposons.

Ils se tournent alors vers les populistes, dont le discours reprend leurs inquiétudes en y instillant la peur, vers les partis d’extrême droite et gauche qui leur promettent de faire tout éclater. Les médias bunkerisés, les syndicats atomisés et les corps intermédiaires affaiblis, essaient encore de servir de garde-fous.

Si, en plus, le Parlement est réduit en chambre d’enregistrement, un boulevard s’ouvrira pour que notre pays suive l’exemple des régimes autoritaires qui sont en place autour de nous. La mondialisation a de nombreux avantages mais elle ne doit pas se faire au détriment de nos valeurs de solidarité et de protection des plus vulnérables. Tirons en le meilleur et laissons de côté l’esprit comptable, méprisant de l’individu qui doit lui résister.


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