Conférence annuelle des Ambassadeurs : le « en même temps » macronien permet les oxymores pour s’affranchir de toutes les contradictions.

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Les Français de l’étranger participent très largement à l’effort national de redressement des comptes publics puisque le budget 2019 sera pire que celui de 2018, à l’exception du budget de l’AEFE.
En attendant la grande réforme annoncée qui risque fort de chambouler son fonctionnement.
A l’occasion de la Conférence des Ambassadeurs qui se tenait du 27 au 29 août 2018 à Paris, le Président a annoncé qu’il allait soutenir la proposition d’encourager les initiatives locales. Il a également annoncé être favorable à l’idée d’une nouvelle loi d’orientation et de programmation pour entériner la trajectoire d’aide et de rénovation du cadre de la politique de coopération internationale de la France. Enfin, le président de la République a demandé aux Ambassadeurs de se mobiliser bien davantage pour les exportations françaises. En faveur d’une diplomatie économique axée sur une stratégie export pour les entreprises de taille intermédiaire comme les petites et moyennes entreprises pour réduire le déficit commercial.

Retrouvez ici le discours du président de la République du 27 août

Le Premier ministre intervenait le lendemain et a fixé la feuille de route aux Ambassadeurs avec les contraintes de leurs fonctions. En redonnant de l’autonomie de gestion aux ambassadeurs et en appelant à une économie de 10% de la masse salariale d’ici à 2022. Devant les ambassadeurs réunis à Paris, le Premier ministre a fustigé la « complexité » de l’administration du réseau, constituée d’une « addition de strates » et a plaidé pour « revenir aux fondamentaux » en gérant les quelque 20.000 agents déployés à l’étranger « de façon plus harmonieuse, transversale, cohérente peut-être plus managériale ».
Au final, un objectif de réduction de « 10% de la masse salariale » a été fixé, soit une grosse centaine de millions d’euros d’économie.
Le Premier ministre a également évoqué la possibilité de remplacer des fonctionnaires expatriés « par des agents de droit local par exemple dans les services culturels et économiques, en particulier en Europe ».

Retrouvez ici le discours du Premier ministre du 28 août

Evoquées depuis juin, ces coupes inquiètent une grande majorité des fonctionnaires d’un ministère qui pèse à peine 1% du budget de l’Etat. Le Quai d’Orsay a perdu, en trente ans, 53 % de ses effectifs. Avec 13 791 emplois à temps plein pour l’ensemble du réseau diplomatique, il compte moins de fonctionnaires qu’une ville comme Toulouse.


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