Le consulaire est un métier

Partager cet article

Les services rendus au public français établi hors de France et de passage sont divers et variés. Ils requièrent tous une formation et celui de consul général encore plus que les autres puisqu’il est en charge de l’équipe consulaire. Et pourtant, pour la première fois, 22 consuls ont été nommés par l’Elysée par décret et non par le ministre.

Le profil du premier, Philippe Besson, est surprenant. Ses qualités seraient liées à son suivi de la campagne présidentielle et l’ouvrage qu’il en a tiré ainsi que son amitié pour le couple Macron.

Certains écrivains ont été nommés ambassadeurs par le passé. C’est une toute autre fonction. Il sera intéressant d’observer si ces postes seront réservés à des amis ou permettront de remercier certains des services rendus pendant la campagne présidentielle. Dans le même temps on annonce la contraction de 10 % de la masse salariale d’ici à 2022, soit 110 millions d’euros, l’Etat employant 20.000 agents à l’étranger tous métiers confondus (diplomates, militaires, enseignants, acteurs économiques…), ceci représente un coup de rabot d’environ 2 000 équivalent temps plein dans nos postes à l’étranger. « Sur trente ans, le ministère a perdu 53 % de ses effectifs et un tiers en 10 ans », soit « un effort sans comparaison avec les autres ministères », souligne une note interne du Quai d’Orsay.

Le gouvernement veut notamment réduire les fonctions support (logistique, ressources humaines, système d’information). Les fonctionnaires expatriés pourront aussi être remplacés par des agents de droit local, en particulier dans les services culturels et économiques.

On retire de tout cela une drôle d’impression d’un service public non respecté pour ce qu’il représente à travers les compétences et la formation de celles et ceux qui l’animent. Notre Administration à l’étranger n’y échappe pas.


Partager cet article