Emmenez-moi au bout de la terre…

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J’ai participé à l’hommage populaire qui a été rendu à Charles Aznavour, dans la Cour des Invalides, en tant que sénatrice des Français établis hors de France. Il était l’une des dernières grandes voix de la chanson française, elle vient de s’éteindre. Il était aussi le seul de nos grands chanteurs qui récitait ses textes en huit langues. Charles Aznavour était l’un de nos derniers grands artistes, fort de sa double culture, française et arménienne, c’est ce qui faisait sa richesse. Il avait fait sienne la République française sans renier sa propre origine arménienne. Être Français, c’est aussi adhérer à des principes communs, au premier rang desquels on trouve les idées des lumières, la solidarité ou bien encore l’universalité,tout cela, sans effacer d’où nous venons.

Charles Aznavour n’est plus des nôtres, c’est un monument de la culture française qui nous quitte,  une pierre d’Arménie qui fera défaut à la fois à la patrie de Noé et à celle des Droits de l’Homme.


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