L’Éthiopie est un exemple à suivre pour le continent africain et le reste du monde. Pour la première fois une femme est nommée à la présidence de la République fédérale. Sahle-Work Zewde a été désignée à l’unanimité après la démission surprise de Mulatu Teshome.

Cette nomination intervient alors que le pays a engagé une série de réformes progressistes. La dernière est celle d’instaurer la parité au sein du gouvernement. Les ministères de la Défense et le nouveau ministère de la Paix, ayant autorité sur la police fédérale et les renseignements, sont deux institutions ayant à leur tête des femmes.

La nouvelle présidente de la République compte bien lutter contre toutes les discriminations en particulier celles liées au genre. Elle a déjà fait des droits des femmes et de l’avènement d’une société égalitaire, sa priorité pour les six ans à venir. Elle a déclaré que « Les femmes étaient les premières victimes de l’absence de la paix. Durant mon mandat, je me concentrerai sur le rôle des femmes en vue d’assurer la paix ainsi que sur les bénéfices de la paix pour les femmes ». Les femmes ont toujours autant de mal à d’accéder aux plus hautes responsabilités politiques même dans les pays les plus développés. L’Union africaine s’est d’ailleurs donné pour objectif d’instaurer pour les années 2010-2020, la « décennie des femmes africaines » avec la mise en œuvre de la parité au niveau électoral. Plus les femmes accèderont aux plus hautes fonctions, plus des politiques publiques en faveur de l’égalité seront engagées.