L’illusion du grand débat national

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Pour répondre à la mobilisation des gilets jaunes, le gouvernement encourage tous les Français à participer au grand débat national, soit en se rendant dans leur mairie où il peut consigner leurs commentaires dans des cahiers de doléances, soit en participant à des réunions publiques. Sous couvert de donner la parole au peuple, nombreux sont les citoyens qui dénoncent le manque de transparence dans l’organisation de ces débats, souvent pilotés par des élus marcheurs.

Or cette ambition si louable du président de la République d’appeler le peuple à plus de démocratie participative entre en parfaite contradiction avec la loi portée par le gouvernement « Pour un État au service d’une société de confiance ». En vigueur depuis le 10 août 2018, cette dernière prévoit la suppression des enquêtes publiques dans tous les projets touchant à l’environnement, et de les remplacer par une simple consultation sur Internet. Pratique pour la majorité LREM, dont le rapporteur de la loi n’est autre que Stanislas Guérini, délégué général de la République « En Marche ».

Cela soulève de nombreuses inquiétudes sur la façon dont les résultats du grand débat seront traités.


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