Service National Universel (SNU) : plusieurs questions, quelques réponses

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Après plusieurs mois d’attente et de cacophonie gouvernementale, le secrétaire d’État à la jeunesse Gabriel Attal a enfin clarifié l’imbroglio sur le futur Service National Universel (SNU) en lançant une expérimentation auprès de 3 000 volontaires âgés de seize ans issus de treize départements (les Ardennes, le Cher, la Creuse, l’Eure, la Guyane, les Hautes Pyrénées, la Haute-Saône, la Loire Atlantique, le Morbihan, le Nord, le Puy-de-Dôme, le Val d’Oise et le Vaucluse).

Le président, confronté au scepticisme général des organisations de jeunesse (lire la tribune dans le « JDD ») et enjoint par le groupe de travail conduit par le général Ménaouine (lire le rapport) à modérer sa promesse présidentielle, a dû revoir ses ambitions.

Nous apprenons alors que cette période d’engagement sera divisée en deux phases de quinze jours. Au programme de la première, qui débutera à la mi-juin : ateliers sur les valeurs républicaines, activités de pleine nature, bilans de santé et de maîtrise du français, le tout en uniforme. La seconde consistera à l’accomplissement d’une mission d’intérêt général, au sein d’une association, d’une collectivité territoriale ou bien d’un corps en uniforme.

L’encadrement de ces quelque 800 000 jeunes chaque année demandera des effectifs considérables (cinq encadrants pour 5 appelés), puisés notamment parmi les militaires ou les titulaires du BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur). Ils seront logés dans des internats, des bâtiments de l’armée et autres centres de formation.

Mais une question, et c’est peut-être la plus fondamentale, n’a pas été précisément tranchée : quel sera le coût final de ce dispositif et quel sera le budget qui le financera ? Une estimation située entre 1 et 1,5 milliard d’euros a été annoncée. Peut-on espérer une réponse définitive du gouvernement avant la fin de l’expérimentation ?


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