L’histoire d’un pays, c’est d’abord celle de sa terre, de sa culture, des odeurs et des couleurs qui la révèlent et la font vivre. En affirmant que « l’unique différence entre Nyons et le paradis, c’est qu’à Nyons, on est bien vivant», je suis certaine que René Barjavel, natif des rives de l’Eygues, y pensait. La lavande, la vigne et les olives vous rendent en effet bien vivants. Nombreuses sont les confréries qui œuvrent à la préservation et la transmissions de savoir-faire, de produits et de mets qui sont de véritables trésors nationaux. La Confrérie de l’Olivier m’a fait l’honneur de la rejoindre. Le Grand Maître, Christian Barthèye, m’a intronisée en compagnie du Président de l’A.R.S. Auvergne-Rhône-Alpes, Jean-Yves Grall, la viticultrice, Sylvia TESTE, le producteur de produits du terroir, Rodolphe RAVOUX, et sous le regard bienveillant de ma marraine et collègue, la sénatrice Marie-Pierre Monier. Mon ami et ancien Sénateur, Jean Besson, était également présent.

Plus de deux cent soixante dix personnes étaient rassemblées dans la Maison du Pays en ce dimanche hivernal tandis qu’un soleil froid colorait la Garde Grosse et la montagne de l’Essaillon. Leur présence ainsi que celle de Pierre Combes, maire de cette belle ville de Nyons, témoignent de leur attachement au terroir et à ce joyau qu’il leur offre sous la forme d’un arbre, l’olivier et sa « tanche », variété d’olive nyonsaise, désormais protégée par une AOP. Les olives et l’huile que l’on en tire sont uniques. Avec la truffe, la vigne, la lavande on comprend vite que les Drômois soient fiers de leur région. Ils aiment en partager les produits. Je saurai être son ambassadrice en suivant ce conseil de Reznicoff dans l’Ile des Seigneurs : « Mange, mange les olives… Il te restera seulement à cracher les noyaux… C’est tout le travail que tu as à faire. C’est comme la vie. On grignote ce qu’il y a de bon jusqu’à heurter le noyau. Et alors, ou on le crache ou on se casse les dents. C’est comme tout. »