Mon déplacement à Montréal

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Pour la deuxième année de l’université d’été, FdM/ADFE nous a réunis avec mes collègues Claudine Lepage et Jean-Yves Leconte sur le continent nord-américain. La section de Montréal et en particulier Yann, Lionel, Marc et Ramzi, nous ont préparé un excellent programme d’ateliers sur les migrations des Français en Amérique du nord, et l’avenir de l’associatif à l’heure du tout numérique, sur l’évolution du réseau AEFE sur le continent américain, suivis d’échanges sur les évolutions législatives en matière de santé et de retraites qui intéressent nos compatriotes au plus point. Nous avons également abordé le sujet de l’écologie auquel nous avons consacré une matinée entière. L’engagement de nos élus consulaires et de nos militants qui prennent sur leur temps et moyens personnels pour venir de tout le continent participer à cette rencontre est la meilleure démonstration que le militantisme n’est pas mort. Il est heureux que certaines et certains ont encore l’ambition d’œuvrer ensemble pour améliorer nos conditions de vie et réfléchir aux grands enjeux de notre société.

Une rencontre organisée par la consule générale, madame Sophie Lagoutte, avec les associations et les conseillers consulaires nous a permis de compléter nos discussions sur la place des élus. Nous avons échangé avec les 40 associations qui animent la communauté française et facilitent le réseautage, dans un pays qui compte 60 000 Français inscrits au Registre, plus de 900 entreprises françaises employant près de 100 000 personnes. La politique d’immigration volontariste menée par le Québec facilite la venue de nombreux jeunes français qui viennent étudier pour 10 000 d’entre eux et 20 000 sont détenteurs avec un Permis Vacances Travail (PVT). Cependant, l’existence d’une culture nord-américaine du monde du travail, l’organisation de nombreuses professions en ordres professionnels, la non-reconnaissance de certains diplômes, une connaissance insuffisante de la langue anglaise, les frais d’installation, une protection maladie moindre qu’en France ainsi que d’importantes différences socioculturelles sont autant de handicaps qui peuvent compliquer une intégration rapide et réussie. Au Québec, comme pour tout autre destination, il est important de bien préparer son expatriation. 

Je me suis longuement entretenue avec la Consule générale, avec notre Attaché de défense par visioconférence et avec le colonel Lacroix Leclerc sur notre coopération militaire ainsi que sur l’Arctique.

La présence économique française se compose de nombreux acteurs économiques qui marque ainsi notre influence. Samuel Lefebvre, chef du service économique a donc rassemblé Pauline Marie, directrice de Promosalons Canada, Jean-François Goumy, directeur de Business France, Elsa Bruyère, PDG de Fabrique Agile, Jean-Baptiste Longin, représentant CMA-CGM et Philippe Blain, vice-président Canada Est de Véolia Canada. Avec sa section de 25 CCEF, une nouvelle présidence de la chambre de commerce et une FrenchTech spécialisée en Intelligence Artificielle, le dynamisme de ces structures est à l’image des activités de nos entreprises.

Nous avons enfin rencontré Guy Lefebvre, vice-recteur et directeur des relations internationales de l’université de Montréal qui attire un nombre croissant d’étudiants français, plus de 1000 cette année. Leur approche qui privilégie les schémas multilatéraux, les co-tutelles et des projets spécifiques de recherche « en mode atelier » sur des courtes périodes, facilite grandement la mobilité étudiante. La création d’un « hub » international et multilatéral avec d’autres universités lui permet de promouvoir la francophonie, notamment en l’ouvrant largement aux universités africaines. 


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