La Crise actuelle, une opportunité pour l’Europe. Réflexion en 5 parties.
A. La crise actuelle offre une opportunité pour l’Union d’affirmer son rôle sur la scène internationale
1. Une crise ‘multi-facette’ globale et morale On peut se demander si la crise n’a pas permis de mettre à jour un phénomène plus profond qui, lié à la mondialisation, aurait profondément affecté la société occidentale en général. N’est-il pas temps de se demander si deux valeurs essentielles, la moralité et l’éthique, ne sont pas en voie de perdition ? La propagation des nouvelles technologies de la communication et d’information, le recours à des systèmes informatiques performants permettant la sur-performance humaine et le côté virtuel d’une grande partie de notre société n’ont-ils pas contribué à déconnecter l’humain de la valeur des choses ?
Les modèles mathématiques sont créés en des temps records, à des vitesses inimaginables il y a encore une vingtaine d’années. Les produits qu’ils engendrent (options sur indices, titrisations synthétiques) sont ensuite diffusés, partagés, commercialisés par les grands centres économiques (New York, Londres, Francfort, Paris) sans délai et sans interruption, voire sans barrières législatives ou réglementaires. La plupart de ces produits financiers n’ont pas de prix à leur sortie des systèmes, tout simplement parce qu’ils ne correspondent à aucun actif sous-jacent dont la valeur a été testée. Il fut un temps où la période de test était longue et les gouvernements pouvaient encore légiférer pour encadrer, limiter voire interdire certaines pratiques. Ce phénomène vaut pour la finance de haut vol, les matières premières, les valeurs instantanées d’entreprises dont le marché seul décide (cotation en Bourse), etc. Les questions ne sont-elles donc pas : N’est-il pas temps de redonner une vraie valeur aux choses ?
En premier lieu, au travail lui-même ? Une valeur qui ne découlerait pas d’un marché virtuel, toujours plus gros, toujours plus rapide à réagir, mais une valeur qui soit enfin mesurable à l’aune de l’être humain. Si les ordinateurs peuvent travailler 24/24, l’homme ne le peut pas. Cette crise, d’origine financière, n’est pas nécessairement à dissocier de nos problèmes environnementaux. Elle n’est pas non plus à dissocier de nos problèmes sociaux (révoltes des banlieues, manifestations, chômage).
Chez les jeunes en particulier, déconnectés par les situations virtuelles en tous genres, la menace est sérieuse : plutôt que d’amasser petit à petit, par l’effort et au mérite moyennant un travail , ne vaut-il pas mieux faire « des coups » (trafic de drogue, opérations risquées mais prometteuses) lesquels sont parfois directement liés aux menaces de la sécurité et de la stabilité nationale et internationale ? Comme nous l’avons évoqué plus haut, cette crise complexe est causée par les excès du capitalisme financier, déconnecté de la réalité économique.
Il est évident qu’il y a urgence à réguler le modèle globalisé et le système capitaliste. La crise actuelle est à la fois financière, économique, et sociale. Mais c’est avant tout une crise globale, politique et morale qui nécessite non seulement une régulation cohérente à l’échelle mondiale, mais aussi une coopération globale efficace.
A Suivre.