Avec le groupe d’amitié France – Caraïbes que j’ai l’honneur de présider, dont la délégation était composée de Catherine Conconne, Edouard Courtial et André Reichardt, ainsi que de la secrétaire exécutive du groupe, Charlotte Dammane, nous nous sommes rendus à la Barbade, puis à Sainte-Lucie.

Nous avons eu de nombreux entretiens avec nos représentants et homologues de la région de la Caraïbe orientale à l’occasion du 48e sommet de la CARICOM, l’organisation internationale régionale créée en 1973 avec pour objectifs de renforcer les liens interétatiques dans la Caraïbe et de construire un espace de libre-échange autour d’un marché unique. C’est à l’occasion de ce sommet que la Martinique est devenue officiellement un membre associé de l’organisation.

Nous y avons notamment rencontré la délégation d’Haïti avec laquelle nous avons échangé sur la situation politique et sécuritaire du pays, particulièrement instable, que nous suivons de près au sein du groupe d’amitié.

J’ai été heureuse d’y retrouver également Serge Letchimy, président de la Collectivité territoriale de Martinique, venu à Bridgetown pour l’adhésion de la Martinique à la CARICOM, signée par Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, démontrant l’importance que la France témoigne à cette organisation et cette région.

Nous nous sommes également entretenus avec Reginald Farley, président du Sénat de la Barbade, pour évoquer les relations bilatérales et les enjeux du sommet de la CARICOM, dont la Barbade est le pays hôte cette année. Étaient présents notre ambassadeur à la CARICOM, Nicolas de Lacoste, et notre consul honoraire à la Barbade, Don Chee-a-Tow.

Par ailleurs, nous avons eu une réunion très riche avec les équipes sur l’île de l’entreprise française HDF CARIBBEAN, premier investisseur dans l’hydrogène vert à la Barbade.

Pour conclure la première étape de cette mission dans les Caraïbes, nous avons passé un moment convivial avec la communauté française de la Barbade, l’occasion pour moi de remettre la médaille du Sénat au consul honoraire, Don Chee-a-Tow, qui fait preuve d’un engagement sans faille et d’un travail absolument remarquable auprès des Français de l’île.

Direction ensuite Castries, capitale de Sainte-Lucie. Au programme : rencontres politiques, économiques, sociales et culturelles pour développer la diplomatie parlementaire entre nos pays. Nous avons eu, tout d’abord, une première réunion de travail à l’ambassade avec Domenico Ditaranto, premier conseiller, Kevin Billières, consul, et Christiane Bourgeois, conseillère de coopération et d’action culturelle. Cette dernière nous a montré l’ensemble des actions culturelles et éducatives menées par le poste. Nous avons aussi abordé les enjeux de connectivité et d’échanges entre les îles des Caraïbes qui demeurent encore très perfectibles.

S’en est suivie une seconde réunion pour évoquer cette fois la lutte contre les trafics en présence de la magistrate de liaison, l’attaché de sécurité intérieure, l’OFAST, la gendarmerie de Fort-de-France, les douanes et la JIRS (juridiction interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité et la délinquance organisées). A cette occasion, nous avons débattu longuement de la question de la sécurité qui devient de plus en plus prégnante dans cette région dont les routes maritimes sont empruntées par les réseaux de trafiquants de drogue et d’armes.

Nous avons été accueillis ensuite au Sénat de Sainte-Lucie par sa présidente Alvina Reynolds et plusieurs de nos homologues pour des échanges fructueux sur l’accord de partenariat économique UE-Cariforum et sur la coopération bilatérale avec la France.

Nous avons rencontré les représentants du ministère de la santé de Sainte-Lucie ainsi que le directeur adjoint du CHU de Martinique pour parler de coopération régionale en matière de santé.

Nous avons poursuivis cette séquence d’échanges avec les équipes de l’Agence Française de Développement et d’Expertise France pour discuter des projets soutenus par les deux agences dans la région de la Caraïbe orientale. Nous avons également rencontré les entrepreneurs français installés à Sainte-Lucie pour échanger notamment sur les barrières à lever pour faciliter le commerce entre les différentes îles des Caraïbes.

Nous avons ensuite réalisé une séquence autour de l’éducation et de la culture en visitant tout d’abord le Sir Arthur Lewis Community College à Castries, puis en ayant une réunion à l’Alliance Française de Sainte-Lucie, avec en visioconférence les directeurs des dix alliances françaises de la Caraïbe. Nous avons également eu l’honneur de s’entretenir avec Lady Janice Compton, fille du premier gouverneur de Sainte-Lucie et ancienne première dame qui soutient l’ouverture du premier musée de Sainte-Lucie.

Nous avons conclu cette seconde étape et cette mission par une réception donnée par l’ambassade de France à Castries pour la communauté française. Notre retour à Paris, débuté à l’aéroport à 14h30 à Castries et qui s’est terminé 24h plus tard à l’aéroport Charles de Gaulle, nous a permis de nous confronter aux joies des problèmes de connectivité dans la région.