A la suite de l’audition de l’ambassadeur d’Israël en France par la commission des affaires étrangères et de la défense, j’ai été interrogée par Public Sénat sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la bande de Gaza ainsi que sur la reconnaissance prochaine d’un Etat palestinien.
La situation humanitaire est absolument catastrophique. De plus, le fait de refuser l’accès aux journalistes à l’intérieur de la Bande de Gaza ne nous permet de savoir ce qu’il s’y passe vraiment.
Nous avons une remise en cause à travers le monde du respect du droit international, du multilatéralisme et des institutions internationales. Dès lors, il est malvenu qu’Israël qualifie les Nations unies de populistes et continue d’entacher et d’abîmer une instance comme l’ONU dont l’esprit est de faciliter les négociations et d’apaiser les tensions politiques pour éviter la guerre. Le rôle des démocraties est de soutenir et protéger cette instance, et non de la critiquer.
La reconnaissance de l’Etat de Palestine est un pas nécessaire. On ne peut pas envisager la paix entre les Israéliens et les Palestiniens si ces derniers n’ont pas le droit de disposer d’un territoire et d’un gouvernement afin que ces deux peuples puissent coexister et cohabiter en paix l’un à côté de l’autre. Il y a donc un impératif de démilitarisation du Hamas et de création d’une instance politique qui représente démocratiquement les Palestiniens.
Retrouvez dans la vidéo ci-dessous mon interview :