Dans le cadre de ses travaux d’audition en perspective du projet de loi de finances 2026, la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a auditionné la nouvelle ministre des Armées et des anciens combattants, Catherine Vautrin, et de la ministre déléguée, Alice Rufo, sur le budget de la défense.
Je les ai tout d’abord interrogées sur les commandes capacitaires de l’État aux industriels du secteur d’un montant de 16 milliards d’euros en crédit de paiement. Pourtant, dans le même temps, le GICAT et le GIFAS nous affirment en audition qu’ils constatent une prise de commande en baisse de 20% pour certains acteurs au premier semestre 2025, ce qui fragilise les ETI et PME du secteur. Comment expliquer ce décalage entre les annonces et la réalité vécue par les industriels ?
Je les ai également questionnées sur l’annonce, le 13 juillet 2925, d’une surmarche de 3,5 milliards d’euros avec une augmentation de fait de 6,7 milliards d’euros. Est-ce que cela permettra réellement de renforcer les moyens capacitaires ? Ces crédits vont-ils compléter ceux de la loi de programmation militaire (LPM) et absorber les restes à payer et les reports de charge identifiés ou est-ce qu’ils seront consacrés à des investissements nouveaux ?
Enfin, j’ai souhaité en savoir sur le programme Safe. La France pourrait en bénéficier à hauteur de 16,5 milliards d’euros d’ici à 2030. Or, aujourd’hui, il y a un manque de clarté quant aux objectifs de la LPM par rapport aux objectifs européens. Bruxelles demande un catalogue capacitaire qui doit être rendu en novembre. Les programmes menés conjointement avec d’autres pays européens pourraient-ils ne plus figurer dans la LPM ? L’actualisation de la LPM pourrait-elle avoir pour effet de clarifier les modalités de financement des programmes ? Les fonds qui seraient disponibles par le programme Safe seraient-ils retirés des crédits de la LPM actuelle ?
Retrouvez mes questions et les réponses de la ministre et de la ministre déléguée :
