Le conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) du 27 novembre a confirmé ce que nous redoutions depuis longtemps : notre opérateur public, colonne vertébrale de l’enseignement français à l’étranger, est désormais au bord de la rupture.
Non pas en raison d’une crise conjoncturelle, mais parce que l’État réduit sa voilure depuis des années : baisse continue de la subvention pour charges de service public, transfert de la charge des pensions vers l’Agence… autant de décisions qui ont peu à peu asséché ses ressources, alors même que lui a été confié l’objectif ambitieux de doubler le nombre d’élèves d’ici 2030 sans lui fournir les moyens supplémentaires indispensables pour y parvenir.
Deux mesures d’urgence ont été présentées et seront soumises au vote lors du conseil d’administration extraordinaire du 18 décembre. Deux palliatifs comptables, destinés à colmater temporairement un déficit structurel et profond.
Derrière ces décisions, une question fondamentale se pose : le gouvernement entend-il préserver ce réseau d’enseignement unique au monde ou le désosser morceau par morceau ?
Dans mon propos liminaire, j’ai alerté sur les risques bien réels d’une telle fuite en avant : une spirale d’austérité qui ferait flamber les frais de scolarité, réduirait la mixité sociale, fragiliserait l’équilibre du réseau et, à terme, éteindrait progressivement une part essentielle du rayonnement éducatif, linguistique et culturel de la France dans le monde.
Retrouvez ci-dessous mon propos liminaire :
Cliquez ici pour écouter le podcast du média lesfrancais.press dans lequel je dénonce des solutions purement comptables à court terme, qui menacent l’équilibre même du réseau et risquent d’exclure les familles les plus modestes.
Enfin, retrouvez notre communiqué de presse avec Yan Chantrel en réaction à ces annonces en cliquant ici.

