Lundi 15 décembre, j’étais l’invitée de Public Sénat pour réagir au débat organisé à la Chambre haute sur la stratégie de défense nationale. Cette interview était aussi l’occasion de revenir sur le budget des forces armées adopté quelques jours plutôt.

Ce budget est un budget de rattrapage après des années pendant lesquelles il a été utilisé comme une variable d’ajustement, au même titre que celui des affaires étrangères. Au-delà d’être l’une des armées les plus professionnelles au monde, les forces françaises manquent cruellement de moyens capacitaires. L’augmentation de 6,4 milliards des crédits est donc la bienvenue pour les financer.

Il ne faut pas opposer le manque de moyens criant pour nos hôpitaux, nos écoles, le pouvoir d’achat ou encore la recherche et la hausse du budget des armées. Certains n’y verront pas la priorité. En réalité, de la pédagogie s’impose avant tout. Il faut évidemment entendre la grogne sociale, tout à fait légitime, mais gardons à l’esprit que si un pays européen, qui plus est membre de l’OTAN, est attaqué, la France devra s’engager pour défendre ce pays avec d’autres partenaires. Pour cela, encore faut-il que nous soyons en capacité de le faire. Il faut aussi que l’ensemble du pays soit prêt à consentir à cet effort. Il faut donc développer la résilience de la population et expliquer que nous avons besoin de faire ce sacrifice financier même si la demande est importante dans beaucoup d’autres domaines.

Retrouvez ci-dessous l’intégralité de mon interview :