Un certain nombre de nos camarades ne semblent pouvoir s’exprimer qu’à travers la publication de livres. Ces ouvrages ajoutent à la crise que traverse le Parti socialiste. Ce n’est certes pas la première mais si chacun continue à ajouter sa petite goutte d’huile sur le feu l’incendie risque fort de tout dévaster. On ne rénove pas quand il ne reste que les cendres.
Nous perdons parce que notre programme est à redéfinir pour qu’il soit en phase avec la société. Nous perdons aussi parce que nous sommes désunis.
Ce n’est pas le découragement qui doit l’emporter mais l’espoir, d’autant que les valeurs de solidarité qui font la force des socialistes restent des valeurs essentielles au regard de la politique d’un gouvernement qui continue à donner aux plus riches et à écraser les plus faibles. Nous sommes plus que jamais indispensables au bon fonctionnement de la société humaine et notre opposition doit être forte.
On ne peut pas seulement s’en tenir à dénoncer le prix des vacances du Président. Les difficultés dans le domaine du logement ne font que s’aggraver ; les atteintes à la dignité de la personne sont de plus en plus fréquentes. La bagarre entre l’ancien et l’actuel Premier Ministre sur la situation de faillite de l’Etat devrait nous inciter à nous mettre d’accord sur une politique d’alternance. Le Président a décidé de faire des cadeaux à sa clientèle électorale et de ne pas tenir ses promesses européennes. Loin d’œuvrer au redressement, la politique suivie depuis quatre mois a aggravé le déficit et la dette. Les Français avaient pris conscience de la gravité de la situation et étaient prêts à l’effort. Au lieu de mettre en place une politique sérieuse on continue à gaspiller l’argent que l’on n’a pas avec un paquet fiscal qui avoisine les 15 milliards d’euros de dépenses supplémentaires par an. Le candidat Sarkozy nous laissait croire que tout deviendrait possible dès lors qu’on le choisirait. Ramenons-le à la réalité par une opposition forte. Voilà le sens de notre combat.