Discussion autour du traité

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J’ai participé aujourd’hui à ma réunion mensuelle à l’Institut des Affaires européennes. Sujet principal: le traité qui doit être discuté en fin de semaine prochaine et les problèmes qui risquent de surgir.

La terminologie utilisée par Nicolas Sarkozy intrigue mes collègues irlandais. En effet, le traité n’est pas simplifié puisque pour ceux qui l’ont lu et étudié, le nouveau texte contient 90% de l’ancien texte, présenté sous une forme beaucoup plus complexe que la première version. Pour moi, le terme « simplifié » signifie que l’on a supprimé certaines parties ou que l’on a rendu le texte plus lisible.

Ce n’est certainement pas un hasard si le Président Sarkozy, qui ne veut pas prendre le risque de voir le texte rejeté une deuxième fois, a choisi ce terme pour le présenter aux Français. Comme peu de gens liront ce texte imbuvable – je peux en témoigner après une courte lecture- l’idée est de faire passer le message qu’il ne contient plus les éléments litigieux et qu’il est donc acceptable.

Il est essentiel d’en faire une lecture transversale et de s’en référer aux traités de Maastrich et au traité modifié de Rome afin de progresser dans sa lecture. Les Irlandais préfèrent le terme « modifié ». Il est vrai que l’on ne parle plus de constitution mais de traité et quelques phrases qui étaient au coeur de la campagne du « non » ont disparu. La Lituanie s’est réjouie que l’essentiel du texte était intact. Chacun y lit ce qu’il veut. Sa nouvelle rédaction y est certainement pour quelque chose!

Nous aurons droit à un référendum au printemps prochain comme le veut la constitution irlandaise. Les partis politiques craignent que tous ceux qui désirent bloquer la réforme des institutions fondent sur l’Irlande. Le Danemark n’a pas encore décidé. La Hollande et la France choisiront la voix du congrès pour la ratification. La Pologne arrivera le 18 octobre, fidèle à son attitude combattante face à l’Union et fera entendre sa voix, campagne électorale l’obligeant. Seul bémol l’attitude des anglais qui risque de poser problème. What’s new? Un reportage sur la BBC hier soir indiquait clairement que les Anglais se préparent à apporter de nouvelles demandes. Affaire à suivre le week-end prochain.


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