Notre présence culturelle à l’étranger

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Il y a quelques semaines FdM/ADFE a publié un communiqué dont le contenu avait été ensuite rectifié par son président. Il faisait état d’une importante suppression d’emplois au sein du réseau culturel.

J’avais réagi à cette annonce parce qu’elle ne m’avait pas surprise. Je pense que nous avons de bonnes raisons d’être de plus en plus inquiets sur notre capacité à maintenir notre présence culturelle et linguistique à l’étranger. La France a tout à gagner de la ciruclation accrue des personnes et des idées. Néanmoins, on ne peut prêcher la diversité culturelle tout en rognant sur les moyens de notre action.

Ainsi, sous couvert de rationalisation, une vingtaine de centres culturels ont été fermés depuis 2000. La priorité doit, dit-on, aller au renforcement de notre présence en Russie et en Europe de l’Est. Les moyens économisés en Europe occidentale ont été affectés à l’ouverture de centres de l’Alliance française en Bachkirie et au Tatarstan. Pourquoi privilégier la forme associative à l’établissement culturel? L’Institut français de Bilbao a fermé alors que le Président de la République semble tenir à la place de la France en Méditerranée.

Quant à la création d’établissements culturels européens, ne s’agit-il que de partager les frais immobiliers ou envisage-t-on des manifestations communes? A ce jour, des établissements franco-allemands ont été créés à Ramallah, Turin, Lahore et à Harare. Qu’en est-il de nos projets avec d’autres Etats de l’Union?

Contraints par la pénurie budgétaire, les services de coopération et d’action culturelle à l’étranger encouragent désormais les centres culturels à établir des partenariats locaux. Conséquence de ce désengagement, ceux-ci devront s’autofinancer à 60% d’ici 2010.

Nous devons rester très vigilants sur ce dossier.


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