Je passe brièvement par Paris, paralysé par les grèves et les manifestations afin de rejoindre Bruxelles par le train. Je prends un billet pour le train dont on m’assure qu’il partira. Finis la douceur de l’air et le bleu du ciel de la Méditerranée. L’hiver est installé en Europe. Le voyage est si rapide que je n’ai le temps que de lire quelques articles dans le journal. Francine me retrouve en bas de l’escalier.
Nous retrouvons Mona et Christophe qui sont arrivés un peu en avance pour la réunion. Nous serons 6 candidats ce soir. Un vrai changement pour moi qui m’étais habituée à participer au débat seule ou avec Jean-Yves. A chaque nouveau débat, je développe certaines idées nouvelles et d’autres qui ont été testées, avec toujours plus d’aisance. Je remarque que Jean-Yves a aussi évolué. Une campagne sert aussi à écouter, préciser ses pensées ou revenir sur certaines certitudes et surtout communiquer.
Le rythme est plus lent que dans les débats précédents puisque nous devons tous nous présenter. Certains candidats ont des représentants qui leur font honneur par la qualité de leurs interventions. Il n’est quand même pas facile de présenter le programme des autres. Les questions sont très précises. Valérie nous demande quelles seront nos priorités si nous sommes élus. Notre opinion est sollicitée sur le référendum et sur notre position lors du vote en 2005. Nous débattons de l‘élection, de la parité. Catherine gère admirablement bien les questions ainsi que le temps de parole. La réunion qui a rassemblé une vingtaine de personnes se termine à 22h40. Nous allons prendre un verre qui, pour moi, clôt une des semaines les plus riches de ma vie de militante. Le manque de sommeil et la fatigue des voyages sont largement compensés par tout ce que j’ai appris et les témoignages d’amitié que j’ai reçus.