J’ai transité par Casa deux fois sans jamais sortir de l’aéroport et déjeuner une fois au consulat général sans visiter la ville. J’étais curieuse de découvrir enfin cette ville. Le beau sourire de Nicole m’accueille dans le hall de l’aéroport. J’ai remarqué que le pays parait très sec. Le marron et le gris dominent la campagne, pas une seule touche de verdure. Et puis la ville desservie par un réseau impressionant de routes et d’autoroutes. Tout parait si moderne. J’ai la même impression que j’avais ressentie en Espagne. Un dynamisme et un essor visibles de pays qui se développent vite. J’aime ces villes d’Afrique du Nord qui me rappellent que je suis née dans cette partie du monde.
Nous nous retrouvons à 19h30 dans un restaurant fort sympathique. Avant même que nous ayions l’occasion de nous présenter le débat est lancé sur le mode de désignation. Nous parlons de l’élection qui m’a amenée jusqu’aux amis de Casa, de l’importance d’avoir au moins un élu et du rôle que doit jouer un sénateur. Les militants ne remettent pas en question la parité mais ils n’acceptent pas qu’un ordre leur soit imposé. Ils ne sont pas satisfaits de la réponse faite à leur motion.
Les questions sont pertinentes. Le débat s’engage sur la politique de Sarkozy, sur l’avenir du parti, sur l’Europe pour revenir à l’élection sénatoriale. Tous les camarades autour de la table sont parfaitement informés et suivent de très près l’actualité française. Nous n’avons pas le temps de parler du Maroc. Il est déjà 11 heures. Troisième débat en trois jours où je rencontre la même envie de changement et le même rejet de la politique de Nicolas Sarkozy. Enfin, et surtout, j’ai rencontré la même gentillesse et le même accueil chaleureux chez les camarades. Il est vrai que nous partageons des valeurs fondamentales qui nous réunissent. J’ai la preuve que non seulement les camarades y croient mais ils les mettent en pratiquent dans leur engagement localement et certainement dans les rapports humains.