« Ave Nicolas »

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La mauvaise passe du Président n’a rien à voir avec la fatalité calendaire de la mi-mandat. Elle tient plutôt au désamour populaire des Français, déçus par leur dirigeant. Le Président ne trace pas de cap, pas plus qu’il ne mobilise les Français autour d’un projet. Il donne l’impression d’une improvisation permanente, d’une suite d’annonces reprises par ses ministres lancés dans la même course. Il est victime de lui-même, de ses certitudes et de ses choix. La seconde moitié du mandat démarre avec un chômage approchant 10% et des déficits record qui ne peuvent être imputés à la seule crise financière.

Bouger toujours et agir encore, pour étourdir le sort et l’opinion, parier sur le cumul des actions en cours afin de faire oublier que peu aboutissent. Le Président essayait d’effacer ses errances initiales depuis quelques mois et cultivait la hauteur. Il est vrai que le calme n’est pas son fort. Et puis les anciens fantômes ont ressurgi avec le choix de Jean Sarkozy à la tête de l’Epad. Alors que notre ascenseur social est en panne, la fulgurance d’un tel parcours a quelque chose d’inconvenant. Quand ses contemporains rament à la recherche d’un stage un simple bachelier se voit nommer à la tête du plus gros projet immobilier en Europe. A moins que papa ne prépare déjà sa retraite politique et ne s’assure ainsi une retraite dorée ! On ne peut pas accuser Nicolas Sarkozy de ne pas présider pour les siens, entendons par là, la famille et les riches.


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