A quand la fin de l’économie de Casino ?

Partager cet article

Nous vivons avec la politique néolibérale depuis le début des années 80. Thatcher et Reagan ont introduit les baisses d’impôts pour les plus riches, soutenu la dérégulation des marchés, démantelé les services publics et fait la promotion du libre-échangisme et de l’innovation financière. Nous supportons cette politique à laquelle Nicolas Sarkozy a mis un coup d’accélérateur pour la France depuis son arrivée au pouvoir. Les inégalités s’accroissent, les richesses sont transférées du bas vers le haut mais comme la France, comme beaucoup d’autres pays, a laissé filer sa dette pour laisser quelques miettes aux plus démunis tout le monde s’en sort un peu mieux et le peuple est silencieux.

Seulement quand l’équilibre penche vers la finance pour un rapport de 80 pour 20 laissés à l’économie réelle et que les marchés financiers n’ont plus aucune retenue alors le système bascule. Les pays qui soutiennent cet équilibre se trouvent attaqués comme de simples produits financiers sur lesquels les traders spéculent. L’UE contre attaque en imitant les pratiques du systèmes en place – voire les emprunts contractés en faveur de la Grèce.

Pour moi les questions fondamentales n’ont pas encore été posées. A quand la fin de l’économie de Casino ? A quand le retour d’un juste équilibre entre le travail et le capital ? A quand enfin l’introduction d’une régulation qui permettrait d’encadrer les folies que nous voyons tous les jours dans les journaux ? Au XIII siècle les Lombards ont introduit la régulation dans leurs échanges. Sommes-nous vraiment incapables de la même prudence ?

Tant que l’idéologie en place n’aura pas changé les ajustements resteront d’ordre cosmétique. Nous devrons commencer par sortir de la pensée unique et réaliser qu’un autre modèle de société est possible. Le diagnostic est fait mais aller chercher l’argent où il se trouve reste tabou. Alors à problème global solution collective pour être plus fort. L’Europe pourrait trouver sa force, si seulement elle en avait envie.

 


Partager cet article