Le rapport Colot / Joissains sur la Prise en Charge des frais de scolarité des lycéens du réseau AEFE a déjà fait couler beaucoup d’encre.
Au-delà des détails techniques que notre critique ne peut se passer d’examiner, il existe pour moi, avant toute chose, un problème fondamental sur lequel nous devons nous arrêter : nous avons un président qui décide de tout et qui bafoue toutes les valeurs de la République dont fait partie le parlement et le rôle qu’il est censé jouer dans le processus démocratique.
Il nous revient de commencer par dénoncer les nominations et les rapports partisans qui oublient de faire la lumière sur le réel pour satisfaire la volonté du président. Quand aucune critique n’est recevable et qu’aucune proposition n’est entendue en dehors de ce qui a été décidé par avance par ce même homme, n’avons-nous pas le devoir de le dénoncer ? L’opposition tout comme le peuple doit agir comme contre pouvoir quand il y a abus.
Nous devons apporter des propositions concrètes et en premier lieu la principale que nous martelons depuis bien longtemps : il n’est pas acceptable qu’un enfant soit écarté du système scolaire pour des raisons financières. Nous devons continuer à défendre la nécessité de prendre en compte les critères socio-économiques pour aider ceux qui seraient exclus, mais aussi le fait que lorsqu’une mesure fait exploser le budget et renforce l’exclusion elle doit impérativement être revue. D’excellentes réactions on déjà été exprimées, il ne faut pas avoir peur d’aller au cœur du problème qui est à l’Elysée où se trouve aujourd’hui un candidat en campagne. La nôtre doit commencer aussi et ne pas attendre que le président du G20 accumule les bons points, avec son nouveau gouvernement qui fera du tout sécuritaire et qui passera à l’écoute du peuple maintenant que les réformes qu’il souhaitait sont votées.
Je vous joins ci-dessous le communiqué que j’ai fait parvenir à la FFE.
Rapport parlementaire Colot/Joissains sur la PEC.
La FFE dénonce le rapport sur la prise en charge des frais de scolarité des lycéens du réseau AEFE des deux parlementaires UMP qui est loin de la réalité vécue sur le terrain par les élus et les familles et qui défend une mesure destinée à satisfaire une clientèle électorale qui n’a rien de commun avec une mesure de justice sociale. Le rapport ne propose aucune solution à l’impasse budgétaire et préfère rejeter la faute de l’explosion du budget sur la gestion de l’AEFE. Aucune solution n’est apportée au développement du réseau et la gestion de l’immobilier.
Ce rapport remet aussi en question le rôle des parlementaires qui devraient porter un jugement impartial dans les missions qui leur sont confiées et non agir pour plaire au président de la République. Il est enfin un nouvel exemple de la présidentialisation des institutions et du déséquilibre des pouvoirs que nous contestons fermement.
Pour lire le communiqué des Sénateurs des Français du Monde