L’éducation nationale, déjà exsangue, perd 16000 postes, dont une grande partie dans le premier degré, au moment où les études internationales pointent du doigt les conséquences dramatiques de la faiblesse de l’investissement français dans l’école primaire. Comment Nicolas Sarkozy peut-il afficher avec tant d’aplomb son attachement à la formation et oser appeler de ses vœux « une formation pratique » après le désastre de la mastérisation et la suppression de l’année de stage dont son gouvernement est responsable ? Comment peut-il parler de l’importance de la rémunération après la mascarade de la « revalorisation » qui a laissé les deux tiers des enseignants à l’écart d’une fort modeste augmentation de salaire ? Comment peut-il évoquer « l’autonomie des enseignants » pour justifier et défendre le recrutement direct des équipes pédagogiques par les chefs d’établissement ?
La mobilisation prévue le 22 janvier pour la défense de l’éducation lui montrera qu’il est le seul aujourd’hui à croire encore ce qu’il dit.