Dans le domaine de la santé on remet en cause le remboursement d’un nombre croissant de médicaments par la sécurité sociale. Et que fait-on de l’égalité d’accès aux soins ? Ce qui faisait la grandeur de la France, son exceptionnel service de santé. Elle n’existe plus. Et l’égalité des chances à l’école ? Quant à l’égalité d’accès à la formation, au travail, n’en parlons pas. La liberté d’expression? On vole à des journalistes ayant travaillé sur l’une des plus troublantes histoires de délinquance financière française leur outil de travail et le recueil de leurs investigations.
Cette logique de consommation s’étend et elle touche aujourd’hui à des biens de notre société qui ne doivent pas y être soumis. Pourtant, au nom de cette crise, on démantèle les services publics du domaine de la santé, de l’éducation nationale, de la justice, de la culture. On essaie de leur impliquer une logique comptable, de rentabilité. Or, ce n’est pas possible. L’éducation que l’on donne à un enfant n’a pas de logique comptable mesurable, et encore moins à court terme. Mais elle se conclura par une formation complète et solide, une bonne préparation au monde du travail, un emploi correspondant à ses capacités, un renouement du lien social. C’est ainsi qu’elle peut être mesurable.
On ne peut pas laisser les choses partir ainsi à la dérive. Quelque chose gronde dans la société. La crise sociale que connaissent l’Irlande et la Grèce risque fort d’être contagieuse. La dérive autoritaire d’exclusion, d’individualisation ne peut pas durer. Il faut réfléchir aux choses encore et encore, avancer pour l’épanouissement de tous, pour retrouver de vraies valeurs de solidarité, d’égalité, de liberté.