Assemblée générale 2011 de Français du Monde-ADFE

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 L’Assemblée générale de Français du Monde-ADFE s’est tenue à Paris samedi 27 août. Je vous propose la version écrite du discours que j’ai prononcé. 

 

Mes chers amis,

Je suis vraiment très heureuse de vous retrouver et c’est avec un immense plaisir que je vous présente notre liste « la France est notre pays, le monde est notre avenir », un monde un peu trop vaste pour que nous puissions être tous réunis aujourd’hui et nous devrons nous contenter de la photo des 8 candidats pour mettre un visage sur les 8 noms.

Certains retrouveront des accents mitterrandiens dans le slogan que nous avons choisi. Mais il n’y a pas de mal à s’inspirer du passé et reprendre à son compte ce qui a marché. Je pense à 1981. C’est bien le rassemblement des partis politiques de gauche, mais aussi le rassemblement de ceux, qui portant les valeurs démocrates et d’humanisme, se sont unis pour gagner. Unir les forces de gauche présentes au sein du groupe des grands électeurs fut pour nous le point de départ pour constituer notre liste qui bien sûr est paritaire, dans laquelle tous les continents sont représentés.

Je pense sincèrement qu’il n’y aura pas de victoire de la gauche sans une gauche solidaire et unie. Nous avons l’obligation d’aller ensemble à l’essentiel. L’heure n’est pas à nous mesurer entre nous et laisser pendant ce temps la droite et le libéralisme qu’elle porte prospérer. L’unité n’est pas de penser tous pareil. C’est avoir le courage de débattre en interne puis de défendre collectivement nos positions.

La gauche n’est pas un long fleuve tranquille et nous sommes certainement les champions de l’autocritique. Mais enfin face à une droite démagogique qui n’hésite pas à tenir un discours opposés à ses actes, face à une droite populiste qui n’hésite pas à jouer sur la corde de la xénophobie – avec ses faux débats sur l’identité nationale  et la remise en cause de la double nationalité, tout cela pour détourner le scrutin des vrais enjeux,enfin face à une droite dure qui n’hésite pas à utiliser tous les moyens possibles pour arriver à ses fins, y compris le contrôle des medias ou en nommant un secrétaire d’Etat aux Français de l’etranger dont la seule mission est de servir l’UMP pour la présidentielle et les législatives de 2012, à cette droite nous devons opposer une autre façon de faire de la politique et un autre modèle de société. Tout ce que fait la droite on peut le regretter et le critiquer mais cela ne sert pas à grand-chose. Nous devons le combattre et cela commence en gagnant un maximum de sièges au sénat le 25 septembre prochain.  En gagnant 3 sièges le 25 septembre nous, les Français de l’etranger, nous avons l’opportunité d’aider à faire basculer le sénat à gauche pour la première fois depuis 1958 et corriger ainsi une anomalie démocratique. Nous, les Français de l’etranger, nous prouverons que nous sommes capables d’apporter le changement et l’alternance démocratique qui n’est quand même pas bannie du Palais du Luxembourg.

Quand nous faiblissons sur nos valeurs nous brouillons le message que nous envoyons aux Français. Car ce ne sont pas nos valeurs qui sont en cause et qui nous rassemblent aujourd’hui. Elles n’ont jamais été autant d’actualité. Je reste convaincue que les Français préfèrent un modèle qui les grandit, un modèle qui les unit plutôt qu’un modèle qui les divise et les replie sur eux-mêmes. Nous ne voulons pas d’une société du court terme et de l’argent. Nous voulons une société portées par les valeurs qui nous rassemblent, une société qui prépare l’avenir. Nous ne pourrons commencer à la réaliser qu’en revenant au pouvoir en 2012.

Si c’est un bonheur d’être parmi vous avec qui je partage mon parcours associatif et politique depuis près d’une quinzaine d’années maintenant je dois vous avouer que c’est avec une énorme dose d’émotion que je vous présente nos candidatures.

Pour moi  c’est l’aboutissement d’un long processus politique et personnel. Se porter candidat à une élection sénatoriale est une décision qui ne se prend pas à la légère. Il faut aller chercher au fond de soi la conviction d’être celle qui peut gagner et entrainer ses colistiers vers la victoire. Et puis, on ne tire pas facilement un trait sur 30 années de vie à l’étranger pendant lesquelles on construit une carrière professionnelle, on bâtit une famille, un réseau d’amis, on s’engage dans la vie politique locale. Le choix de quitter tout cela pour assumer la fonction de sénateur est une décision qui vient de loin. Etre sénateur n’est pas un métier. C’est une fonction que l’on exerce pour le temps que ceux au service duquel on s’est placé renouvelle leur confiance. A droite, certains s’accrochent à leur mandat comme une moule s’accroche à son rocher. A gauche, Monique nous donne une belle leçon de ce que peut et doit être le renouvellement politique. Au nom de mes colistiers et de vous tous je voudrais la remercier publiquement pour son engagement politique ainsi que le travail législatif qu’elle a accompli pendant l’exercice de ses deux mandats. Nous nous efforcerons de faire preuve du même courage politique que nos sénateurs et en tout cas nous ferons tout pour être digne de la fonction. Nous sommes conscients de ce qui nous attend.

Avant de passer la parole à me colistiers je voudrais répondre publiquement à un certain nombre d’entre vous qui m’ont demandé surtout de ne pas changer. Alors je prends l’engagement d’être à vos côtés quand vous en aurez besoin, de vous écouter et surtout de vous entendre et de mettre toute mon énergie pour vous servir. Je vous remercie. 

   

Photo © Français du Monde

    

 


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