Violences faites aux femmes

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J’ai participé, le mercredi 30 novembre 2011, au colloque  « Construire ensemble une réponse cohérente et efficace contre les violences faites aux femmes » organisé par l’association ECVF- Elu-es Contre les Violences faites aux Femmes.

 

Nous avons un défi politique à relever. Les violences faites aux femmes constituent un sujet sociétal majeur, tous les milieux et toutes les cultures sont concernés. Aujourd’hui, en cette fin d’année 2011, le constat demeure très préoccupant. L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales vient de publier des chiffres effarants : 222.000 femmes sont victimes chaque année de violences sexuelles et, en France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon.

Pourtant notre cadre législatif a progressé. Depuis 2004, les mesures d’éloignement du domicile du conjoint violent sont inscrites dans la loi. Depuis 2010, une ordonnance de protection des victimes peut être prise pour protéger les femmes avant ou après leur dépôt de plainte et le délit de violences psychologiques au sein du couple est reconnu.

Or les participants ne manquaient malheureusement pas d’exemples tragiques  pour illustrer la difficulté d’application de ces mesures : ordonnances de protections prises avec retard, places d’hébergements manquantes, éloignement du domicile du conjoint violent non effectives, violences psychologiques non prouvées… et ces femmes violentées risquent une fois encore leur vie, sans avoir l’énergie de porter plainte la fois suivante.

Les raisons en sont multiples. Insuffisance des formations des professionnels (forces de l’ordre, assistantes sociales…) qui doivent recueillir le témoignage des victimes et assurer leur accompagnement, absence ou manque de régularité des campagnes d’information, réduction des financements des centres d’hébergement, baisse sans précédent des subventions aux associations d’aide aux femmes victimes de violences sont autant de freins majeurs à une amélioration de cette situation tragique.

 

Membre de la délégation du Sénat aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, j’aurai à cœur de me saisir de ce défi politique majeur pour notre démocratie qu’est la lutte contre les violences faites aux femmes.


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