Loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides

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J’ai signé le recours qui permettra au Conseil Constitutionnel, dès que 60 sénateurs s’y seront associés, de se prononcer sur la loi visant à réprimer la contestation de l’existence des génocides reconnus par la loi adoptée par le Sénat lundi 23 janvier dernier.

 

Par cette démarche je souhaite exprimer publiquement ce que j’ai toujours pensé.

 

Le groupe avait donné la consigne à ceux qui n’étaient pas favorables au texte de ne pas participer au vote afin de ne pas mettre en porte-à-faux notre candidat, François Hollande. Je n’étais pas présente en séance (j’étais dans l’avion) au moment où la possibilité de prendre clairement position contre le texte a été envisageable pour les membres du groupe socialiste du Sénat. Je suis donc restée sur la position initiale du groupe.

 

Il n’en demeure pas moins que je ne suis pas favorable aux lois mémorielles. Ainsi que le dit Robert Badinter « il n’appartient pas à des parlementaires français de se substituer aux historiens et aux juges ». Les parlementaires signataires de ce recours ne cautionnent en aucune manière le moindre négationnisme et ils « jugent odieuses toutes les mises en cause de la réalité des faits dont la mémoire doit demeurer, dont le souvenir est douloureux pour les descendants de ceux qui en furent les victimes, et dont nous nous sentons solidaires », ainsi qu’il est rappelé en préalable au recours dont les auteurs entendent « seulement rappeler au respect de notre loi fondamentale.»

 

Je  continue par ailleurs de m’étonner de cette urgence, de cette sorte de frénésie tout azimut, à légiférer  sur des textes divers alors que nous devrions employer plus justement ce temps parlementaire à travailler à la sortie de crise.

 

 

 

 


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