Intervention aux Assises FLAM – 25 juin 2012

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Mesdames et messieurs les Députés, Sénateurs, Conseillers, représentant les Français établis hors de France,

 

Mesdames et messieurs les présidents, vice-présidents, trésoriers, membres d’associations FLAM,

 

Mesdames et messieurs les directeurs, ou leurs représentants, du ministère des Affaires étrangères, du ministère de la Culture et de la Communication, du Centre International d’études Pédagogiques, du Centre National d’Enseignement à Distance, de TV5 Monde, de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de l’AEFE,

 

Chères et chers amis,

 

Il n’est pas d’anniversaire sans mémoire et sans lieu. La mémoire tout d’abord. Comment ne pas être sincèrement touchée de pouvoir ouvrir, quelques jours à peine après ma prise de fonction, ces premières Assises FLAM, plus de 10 ans après leur création. Cet anniversaire, la Ministre pourrait l’envier à la conseillère de l’AFE que j’ai été et qui s’est efforcée – entre gaélique et anglais – de faire vivre à Cork ce beau programme de promotion du français langue maternelle.

 

Je sais, dans mon ile comme dans vos territoires, ce que ce programme a pu apporter aux enfants et aux familles.

 

Le lieu ensuite. Pouvoir célébrer cet anniversaire au Palais du Luxembourg est aussi un symbole auquel celle qui siégea dans cette noble assemblée est très sensible.

 

J’ai pu y mesurer l’engagement de mes collègues, Sénateurs et sénatrices des français de l’étranger, sur les questions relatives à la langue et à la culture française. Il fait écho à celui des sénateurs qui sous tous les régimes – de Prosper Mérimée à Victor Hugo en passant par Edouard Herriot si attachée à Mme de Staël – n’ont eu de cesse de vouloir pouvoir dire : « Ma Patrie, c’est la langue française ».

 

Permettez-moi de saluer en particulier Monique Cerisier ben Guiga, aujourd’hui Présidente de l’association « Français du Monde ». Militante pour le développement d’initiatives permettant aux enfants scolarisés à l’étranger, dans des établissements non francophones, de conserver la pratique de la langue française, elle est à l’initiative du programme FLAM.

 

Mais je sais aussi que parmi vous qui êtes ici aujourd’hui, nombreux sont celles et ceux qui, pour participer à ces assises ont fait une longue route. Vous êtes engagés activement, vous aussi, dans la défense de la langue française au quotidien sur le terrain. Je veux vous en remercier chaleureusement.

 

Un anniversaire, ce peut aussi être un bilan. Qui contesterait aujourd’hui l’exceptionnel réussite de ce programme. Plus de 10 ans après le début de cette formidable initiative, plus de 110 associations FLAM sont recensées à travers le monde dont 75 reçoivent aujourd’hui une aide.

 

Pourquoi un tel développement ? Pourquoi une telle dynamique ? Probablement parce que la langue maternelle, c’est le lien qui unit nos compatriotes vivant à l’étranger. C’est aussi le lien qui les relie à une communauté de culture et de valeurs. En offrant à nos jeunes compatriotes la possibilité de maitriser leur langue maternelle, nous leur permettons de se construire une vision riche du monde, en gardant un lien fort et intime avec leur famille et leur pays. Ils participeront ainsi humblement mais activement à l’influence de la France dans le monde.

 

Professeurs et animateurs des groupes FLAM, vous êtes les promoteurs des valeurs de la République à l’étranger, vous êtes les garants du dialogue et de l’ouverture culturelle. Partout où vous êtes, vous contribuez au développement et à l’enrichissement de l’espace francophone.

 

Cette présence est particulièrement importante au moment où l’enseignement de la langue française perd du terrain. En Europe, elle n’est plus, bien souvent, que la 3ème langue enseignée après l’anglais et l’espagnol. Elle est en recul constant dans les instances internationales. Il nous faut reconquérir cette place que nous avons perdue.

 

Ce beau programme a été créé en 2001 par le Ministère des affaires étrangères, et il est, depuis 3 ans, mis en œuvre par l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger.

 

Je souhaite donc marquer ici la volonté du Ministère des affaires étrangères de poursuivre l’engagement en faveur de ce programme.

 

Les assises vont permettre, sur la base d’un bilan et d’une évaluation, de l’orienter au mieux.


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