Rencontre avec l’association NEGAR – soutien aux femmes d’Afghanistan (24 septembre 2012)

Partager cet article

 

 

J’ai reçu Shoukria Haïdar et Geneviève Couraud, respectivement présidente et secrétaire générale de l’association NEGAR.

 

Créée en novembre 1996, par Shoukria Haidar, Afghane réfugiée en France, et Chantal Véron, après la prise de Kaboul par les milices talibanes, NEGAR avait pour but de dénoncer les exactions commises par ces groupes. Il s’agissait de faire connaître la situation des femmes d’Afghanistan, dont tous les droits avaient été supprimés, et de mobiliser des soutiens internationaux pour le rétablissement de ces droits.

 

Désirant rester en contact avec les femmes de l’intérieur, NEGAR soutenait concrètement certaines de leurs initiatives, notamment dans le domaine de l’éducation des filles, interdite par les talibans, en organisant des classes clandestines.

 

Dès la chute du régime Taliban, en décembre 2001, NEGAR s’est installée officiellement à Kaboul dans le but de réinstaurer les droits des femmes et l’égalité des droits entre les hommes et les femmes dans la nouvelle constitution de l’Afghanistan. L’association poursuit aujourd’hui ses actions de soutien à l’éducation des filles : réhabilitation d’une dizaine établissements scolaires ; distribution de matériel scolaire.

 

Sous les talibans, les jeunes femmes étaient interdites d’études. Un grand nombre d’entre elles se sont alors mariées et ont maintenant de jeunes enfants qu’elles doivent faire garder pour avoir la possibilité de reprendre leurs études. En conséquence, le besoin est apparu d’installer un "kodakistan" (jardin d’enfants) dans le périmètre de la faculté d’éducation de Kaboul.

 

Il s’agit également de promouvoir un système éducatif pour les tout-petits et de proposer des formations à destination de ce public. Le but de NEGAR n’est pas de prendre la place des Afghans, mais bien de fournir des moyens financiers, architecturaux et éducatifs, afin que les personnes amenées à fréquenter et à s’occuper de cet équipement puissent se l’approprier et qu’ils puissent fonctionner de manière autonome.

 

Shoukria Haïdar et Geneviève Couraud ont présenté leur projet de "Kodakistan" à la ministre déléguée et fait part de son état d’avancement. Si le projet est bien avancé, NEGAR est aujourd’hui à la recherche de partenaires prêts à aider à la finalisation du kodakistan : aménagement des espaces (ameublement intérieur, revêtement extérieur, aire de jeux).


L’association souhaite également que les membres de l’équipe éducative puissent bénéficier d’une formation dispensée par des professionnels français dans les domaines de la puériculture, de l’enseignement et de l’hygiène.

 

J’ai assuré Shoukria Haïdar mon plein soutien à cette initiative en faveur des droits des femmes et salué l’engagement de tous les porteurs du projet aussi bien en France qu’en Afghanistan. Tout sera fait pour apporter une aide concrète dans la recherche de partenaires, en lien avec les ministères du développement, des droits des femmes et de l’éducation nationale.

 


Partager cet article