Je me suis adressée lundi à la 19ème session plénière de l’Assemblée des Français de l’étranger, un temps démocratique essentiel qui nourrit la pensée et l’action du gouvernement en direction des Français de l’étranger.
J’ai partagé un motif d’interrogation et de regret, l’idée persistante selon laquelle une frange croissante de nos compatriotes continueraient à faire le choix de l’exil fiscal. Certains parlent de fuite, voire d’exode, sans mesurer toutes les connotations historiques du terme. Je m’inscris en faux contre cette présomption. Cette nouvelle forme de déclinisme traduit une représentation faussée de l’expatriation dans l’imaginaire de nos concitoyens. Ces Français dont le nombre croit de 4% chaque année partent avec la France au coeur. Il est donc essentiel que le regard sur la mobilité change. Chaque Français à travers le monde délimite les nouvelles frontières de la France.
J’ai aussi rappelé à l’AFE que ma première préoccupation pour nombre de nos compatriotes établis hors de France était la sécurité. Cette priorité s’est traduite par un engagement financier sans précédent: 20 millions d’euros supplémentaires par an pour la sécurisation de nos représentations diplomatiques et consulaires, mais aussi pour la protection des communautés françaises.