La coopération consulaire entre la France et l’Espagne était au menu de mon déjeuner officiel avec les représentants du ministère espagnol des Affaires étrangères, à quelques jours du sommet franco-espagnol de Madrid. Nos deux pays sont intimement liés par l’histoire et par l’économie. Ainsi la France est à la fois le premier fournisseur et le premier client de l’Espagne, qui compte 15 millions d’habitants de moins mais presque autant de ressortissants à l’étranger. La France, qui accueille 200 000 Espagnols est la deuxième destination de choix pour ces expatriés après l’Argentine. En revanche, les jeunes diplômés espagnols partent de plus en plus à la recherche d’une expérience dans des pays émergents comme le Brésil ou la Chine. L’échange que j’ai eu avec nos partenaires espagnols lors de ce déjeuner montre que nos deux pays partagent la même volonté de moderniser et d’adapter notre réseau consulaire aux nécessités d’un monde émergent de « villes » plus que d’Etats nations. Un redéploiement consulaire doit prendre en prendre en compte le développement de Sao Paolo, Shanghai ou Bombay, qui sont de véritables poumons économiques mais pas des capitales. Les Espagnols préparent ainsi une loi d’action extérieure pour organiser le rôle de leurs missions économiques et consulaires, dans le cadre d’une discipline budgétaire de plus en plus stricte.

Vous trouverez ici l’article de l’agence internationale espagnole de presse EFE sur ma visite.