Hommage à Nelson Mandela: symbole de courage et de grandeur d’âme

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Nelson Mandela a inspiré l’humanité entière par son courage, sa détermination, sa grandeur d’âme.  J’adresse mes condoléances à sa famille et à ses proches, ainsi qu’aux Sud-africains. Mais c’est bien « toute l’humanité qui est en deuil », selon les mots du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, que j’accompagnais en voyage officiel en Chine, au moment du décès.

A Pékin, le président chinois Xi Jinping a salué les « extraordinaires  contributions » que Nelson Mandela a apportées au développement de l’humanité. En France et aux Etats-Unis, les présidents François Hollande et Barack Obama ont demandé que tous les drapeaux nationaux soient mis en berne. Un portrait géant de « Madiba » a été déployé vendredi sur la façade du Quai d’Orsay.

Le jeune boxeur du Transkei a fini sa longue marche jeudi soir à l’âge de 95 ans. Une cérémonie internationale à sa mémoire a eu lieu mardi au stade de Soweto. 

Les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier ont rendu un dernier hommage à un résistant  exceptionnel, un combattant magnifique, l’’incarnation de la  Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l’Afrique. Le président de la République François Hollande représentait la France, il avait invité pour l’occasion son prédécesseur Nicolas Sarkozy. Le président Mandela doit être inhumé dans son village de Qunu, en pays Xhosa.

Aucun homme d’Etat, aucun prisonnier de conscience n’avait encore provoqué, à sa mort, un tel déferlement de marques d’émotion et de respect provenant des quatre coins de la planète. 

Peu d’hommes avant lui ont suscité un hommage aussi unanime à travers le monde. Il a su aviver la conscience et le coeur de ceux qui ont eu la chance de le rencontrer. Il a même éveillé celle de ses geôliers.  Après 27 ans passés dans les prisons de l’apartheid, il est sorti non seulement sans amertume mais avec une volonté de fer, celle d’un bâtisseur de nation déterminé à unir une population sud-africaine fracturée.

De telles qualités humaines sont rarissimes.  J’espère que l’esprit de Nelson Mandela continuera à guider l’humanité à la poursuite de la liberté, de la dignité humaine, de la justice et de la fraternité.

Au moment où nous redoublons d’efforts dans la lutte contre le racisme qui frappe la société française, souvenons-nous de l’exemple donné par l’ancien président sud-africain, qui par la grâce et l’ampleur de son pardon a montré à quel point le racisme est immoral et sans autre fondement que la peur de l’autre.

Avant que Nelson Mandela accède au pouvoir lors des élections de 1994, en Afrique du Sud, le rugby était un sport réservé aux blancs. Un an plus tard, le président Mandela se servit de la coupe du monde organisée et remportée par son pays pour faire du sport un symbole d’unité nationale. Le Brésilien Pelé, icone du football parle aujourd’hui de Mandela comme de son héros et compagnon de lutte « pour la paix dans le monde ». 

Pour avoir épargné à son peuple une guerre civile raciale qui paraissait difficilement évitable dans les années 1990, Nelson Mandela a obtenu en 1993 le prix Nobel de la paix, qu’il partage avec le dernier président de  l’apartheid, Frederik De Klerk.


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